dimanche 20 juin 2010

V-Virus et A-Apocalypse

V-Virus et A-Apocalypse de Scott Westerfeld, Milan, 2007 et 2008.

"Porteur sain d’un parasite redoutable, Cal est devenu traqueur officiel de celles qu’il a involontairement contaminées. La scène s’ouvre sur la chasse de sa première véritable petite amie devenue vampire et cannibale. Un être repoussant et violent : une « peep » entourée de ses milliers de rats, eux aussi contaminés. Le jeune homme veut retrouver celle qui lui a transmis le v-virus. Comme dans une enquête policière, allant de découvertes macabres en surprises, il poursuit la prédatrice qui l'a contaminé, entrainant à sa suite, Lacey, une jeune fille qui croise son chemin."

Bon encore une histoire de vampire. Certes ! Mais écrite avant le pataquès Twilight ! Comme dans la Lignée de Del Toro, l'état de vampire est lié à un virus.
Le premier tome a la particularité d'alterner les chapitres relatifs à l'histoire et ceux relatifs à la parasitologie. Et ça fait froid dans le dos. Très bien documentés, ces chapitres renvoient à une bibliographie en fin de roman. Cela ne parasite pas l'histoire en elle-même (sans mauvais jeu de mots) et permet même de mieux comprendre le virus inventé par l'auteur.
Le second tome alterne encore les chapitres mais cette fois ce sont les voix des protagonistes qui se croisent. Chacun ayant une vision différente des évènements qu'ils vivent. Le virus a progressé et l'humanité est menacée. la musique qui est au cœur de ce second volume permettra de la sauver.

Westerfeld expérimente plusieurs techniques de récits et on espère un troisième tome pour lire autre chose encore.
J'ai beaucoup aimé ces romans "ado" où le questionnement de soi est très présent tout comme le sexe, la musique etc... sans faux-semblant ni romantisme exacerbé comme dans Twilight. Ici, le vampire passe par plusieurs étapes pour finalement se révéler le sauveur de l'humanité... un peu comme nos ados se voient, non ?
Je le conseille aux ados et surtout aux garçons car même si les personnages féminins sont prégnants dans ces deux romans, les héros sont surtout masculins. Une fois n'est pas coutume...

lundi 14 juin 2010

Katiba

Katiba, de Jean-Christophe Rufin, Flammarion, 2010.

"Une katiba est un camp de combattants islamistes installé dans le Sahara c'est à la fois une cache et un relais. Le chef de la zone qui s'étend entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie, Kader Bel Kader, a décidé de court-circuiter les autres bandes de trafiquants qui sévissent, afin d'asseoir son influence auprès des chefs d'al-Qaida. Expédié en Mauritanie par l'agence de renseignements Providence pour espionner les artisans de ces menaces terroristes, Dim trouve sur sa route une jeune femme, Jasmine.
A la fois française et algérienne, connaissant de l'intérieur la diplomatie occidentale et les nouvelles lois de la guerre terroriste, elle marche à la frontière entre deux mondes ennemis, elle fascine et inquiète."
Deuxième opus dans le genre Thriller politique de JC Rufin. Essai réussi. On se prend au jeu, et le personnage féminin est suffisamment intriguant pour nous faire avaler quelques pages indigestes liées à l'intrigue, certes, mais pas toujours nécessaires.
Pas un coup de cœur, mais un livre que je conseille pour cet été.

mardi 1 juin 2010

Quatre soeurs

Quatre sœurs, de Malika Ferdjoukh, École des loisirs, 2010.

Les cinq sœurs Verdelaine (Enid, Hortense, Bettina, Geneviève et Charlie) vivent par leurs propres moyens dans la Vill'Hervé, leur maison familiale. Leur parents ont disparu mais viennent les hanter joyeusement de temps à autre. La maison, mystérieuse, remplie de coins, passages, escaliers biscornus, est tout aussi loufoque que cette fratrie dont nous suivons les vies croisées. Rien n'est facile ! Rien n'est simple pour ces cinq sœurs qui doivent affronter les soucis d'argent, la maladie, l'absence et l'amour aussi.

Beaucoup de bonheur à lire ce livre. Les personnages sont attachants et les problèmes qu'ils rencontrent sont contemporains tout en étant décalés. beaucoup de poésie dans l'écriture de Malika Ferdjoukh (j'ai particulièrement apprécié les fantaisies de langage des personnages... "être complètement Seine et Marne", ça m'a beaucoup plu). Une écriture fluide, de vraies trouvailles littéraires, un réel plaisir à partager, même si la couverture n'est pas terrible.
Je n'apprécie définitivement pas les couvertures de l'école des loisirs... elles n'incitent pas les enfants à découvrir l'intérieur. Je sais, ce n'est pas terrible de s'arrêter à ça, mais je suis une de ces bibliothécaires qui trouvent que la couverture a de l'importance, notamment en jeunesse. Les enfants sont de plus en plus sollicités... il faut savoir les séduire...Et oui !