vendredi 26 mars 2010

Une femme de ménage

Une femme de ménage, de Christian Oster, Éditions de minuit, 2001

Petit livre lu lentement après la frénésie de ce début de mois. Une pose pour découvrir (encore!) un auteur.
Dans cet ouvrage, nous suivons les pensées du personnage principal, et l'écriture fait de même, ce qui donne des phrases alambiquées. Drôles ou non, d'ailleurs. Une chose est sûre, on ne peut s'empêcher, dès les premières pages du roman, de penser à Jean-Pierre Bacri (acteur qui joue le rôle principal dans le film de Claude Berri.). Je ne sais pas si Christian Oster a pensé à lui, à ce personnage un peut dépressivo-ronchon qu'il joue si bien... mais c'est vraiment étonnant. C'était lui ou Jean-Pierre Darroussin !!!
Enfin, tout ça pour dire que ce livre est plaisant mais que je suis un peu restée sur ma "fin". Je vais sans doute lire un livre jeunesse du même auteur pour être sûre de ne pas passer à côté ...

vendredi 19 mars 2010

La Voyeuse interdite

La Voyeuse interdite, de Nina Bouraoui, Gallimard, 1991.

Je ne lis pas que des nouveautés... Et non! Je découvre mon fonds puisqu'il était là avant moi (et qu'il sera là après... j'espère ;-)

J'ai décidé de lire ce livre parce que l'auteur, que je ne connaissais pas, fait partie de l'actualité littéraire de ce mois-ci avec Nos baisers sont des adieux chez Stock.

Avant d'écrire cette petite critique, il m'a fallut "digérer" ce livre. Cela m'arrive parfois avec les œuvres denses, étranges ou simplement dérangeantes. Je suis particulièrement ignorante de la littérature africaine et tout autant de la vie sur ce continent. Bien sûr, j'en sais ce que j'entends. Mais je n'ai jamais fait l'effort de m'informer correctement par moi-même. Ce qui m'amène au besoin de "digérer" ce que j'ai lu.

Ici, il est question des conditions de vie de certaines femmes en Afrique du nord (je me refuse à croire que c'est un cas généralisé... ignorance quand tu nous tiens !). La narratrice est jeune, nubile depuis peu. Ses pensées nous dévoilent par fragment sa condition de femme soumise aux hommes et à sa culture. Elle est enchainée aussi bien aux traditions qu'à sa passivité et elle subit son sort comme un agneau que l'on mène à l'abattoir.

Au début, je trouve l'écriture belle, fluide... puis je me dis qu'elle en fait trop, qu'à force de se regarder écrire, l'auteur nous fait perdre le fil de l'histoire et c'est bien dommage. Mais je continue, je m'accroche à cette voyeuse... La suite intrigue. Je reste dans l'attente d'une étincelle qui ne viendra finalement pas.
Lu en une soirée, "digéré" en deux jours complets. J'hésitais entre l'assassiner pour m'avoir appâtée puis laisser choir ou l'encenser pour avoir soulevé légèrement le voile de mon ignorance. Comme Syngué Sabour , La Voyeuse interdite ne se livre pas au premier venu. Il dérange par ses silences et sans en faire un coup de cœur je pense pouvoir le conseiller à certains lecteurs.

mercredi 17 mars 2010

La Librairie des ombres


La Librairie des ombres, Mikkel Birkegaard, Fleuve noir, 2010.

L'histoire avait tout pour me plaire : le pouvoir de la lecture peut-il tuer ? le pouvoir de la lecture peut-il amener à tuer ? Intéressant... et puis ces fabuleux pouvoir de récepteur et d'émetteurs qu'ont ces Lettori... J'aimerais bien les mêmes rien que pour apprécier encore plus la lecture...

J'aurais pu faire un panégyrique de ce livre. J'aurais pu. Si seulement ce n'était pas aussi mal écrit ... Si seulement l'histoire n'était pas si mal amenée... Si seulement les méchants n'étaient pas si ridicules... Si seulement les héros ne se tombaient pas dans les bras sans raisons apparentes (ben voui sans prévenir, rien auparavant ne laisse présager de leur amour... c'est tellement furtif que nous n'en avons pas conscience)... Si seulement ce roman était aboutit... ce qui était loin d'être le cas...
Plus rien à dire sinon dommage, dommage !

mardi 16 mars 2010

Le Chambrioleur

Le Chambrioleur, de Damien Luce, Héloise d'Ormesson, 2010.


Que dire ? Que dire ? Intéressant au début, l'histoire vire vite au cauchemar.
Jeanne, 10 ans, surprend un cambrioleur dans son appartement et entreprend de lui apprendre le métier. Puis il y a la fugue et les meurtres...

Cette petite Jeanne fait frémir et on ne sait pas vraiment en fin de compte ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. Ce chambrioleur est-il un personnage imaginaire ? Oui ? Non ? Finalement, à bien y regarder, je m'en fiche...

Au début, on pense à la petite Paloma de
L'Élégance du hérisson, mais on se rend bien vite compte que nous en sommes loin. Le chambrioleur aurait pu me ravir au lieu de cela, il m'indiffère. L'écriture n'accroche pas assez et le personnage principale n'est ni attachant, ni repoussant... Vite lu, vite oublié un peu comme ce Muleum si prometteur en 2008.

dimanche 14 mars 2010

Marquée

Marquée, de P.C. Cast, Pocket jeunesse, 2010.

Prenez "Twilight" et "Harry Potter", mettez un peu de sauce Harlequin et vous obtenez : Marquée !

Dieu que cela a été pénible à lire ! Suis-je exigente ? Oui ! Sans l'ombre d'un doute ! Cependant, je suis capable d'apprécier les petits livres sans prétention qui nous enchantent sans être des sommets de la littérature. Je ne demande qu'une chose : une écriture ! Pas la mer à boire!

Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé ce livre écrit pour des ados abrutis par des séries de seconde zone. Il est prétentieux tout en ressuçant les clichés vampires, zombies et autres créatures de la nuit.
Au moins dans La Mort, j'adore! il y a un vrai travail sur cet imaginaire. Dans Twilight (qui est avant tout une histoire d'amour impossible avant d'être une histoire de vampire, selon moi) l'écriture, les personnages nous font vibrer(et oui, moi aussi j'ai frémis comme une midinette en lisant les quatre volumes à la suite..;-)
Ici, point de fantaisie, point d'émotion, juste du papier pour faire de l'argent...Quand je pense qu'il y a deux autres tomes... je frémis d'avance, mais pas de plaisir croyez-moi... Je n'ai qu'une chose à dire : Remboursez !

samedi 13 mars 2010

Les Voies du mal

Les Voies du mal (Prédation, Stigmate, Instinct), Jérôme Camut & Nathalie Hug, le livre de poche, 2007.

"Un cadavre dénudé est découvert dans une friche industrielle, la main droite déchiquetée. Un homme se tire une balle en pleine tête, dans un centre commercial bondé. Un jeune père, dressé comme un chien, est tourmenté sans relâche au fond d'un cachot sans porte ni fenêtre. Aucune piste, aucun lien, aucun mobile... Qui sont ces hommes ? Pourquoi ont-ils été choisis ? Pour quelle mise à mort aberrante ? Prédation entrouvre la porte d'un univers imprévisible et angoissant, étrangement en prise avec les faits divers les plus choquants de notre époque. "
Grangé et Chattam ont ouvert la voie, d'autres s'y sont engouffrés... Ces romans ne sont pas là pour rassurer. Loin de là ! J'ai préféré le premier tome dont l'histoire était vraiment originale et terminait mal... Le "méchant" étant vraiment intéressant. La suite se lit avec l'espoir, parfois vain, que quelque chose de bon va arriver...
Résultat, on sort de cette lecture avec le cœur qui pèse et la suspicion au bord de l'âme... Ce genre ne me plait plus autant qu'avant, surtout quand des enfants sont impliqués ... Ce doit être la maternité ou l'âge... ;-))

vendredi 12 mars 2010

Le Reste est silence

Le Reste est silence, de Carla Guelfenbein, Actes Sud, 2010.


Très beau livre mais d'une tristesse... d'une tristesse ! Il m'a fait beaucoup penser au livre de Jonathan Safran Foer "Extrêmement fort et incroyablement près". Même narration à travers l'esprit d'un enfant et même petit philosophe aux yeux plein d'innocence.
Tom suit le cours de sa jeune vie en songeant qu'il en est peut-être absent. Sa mère est morte et son absence a creusé un trou invisible entre lui et les autres. Il tente de comprendre le monde qui l'entoure à travers les non-dit et les secrets des adultes. Son acuité fait mal et l'on sait, nous lecteur, que cela ne peut malheureusement pas finir
bien ...

jeudi 11 mars 2010

Les Prétendants

Les Prétendants, de Cécile David-Weill, Grasset, 2010.

Petite déception pendant la lecture de ce titre à l'histoire pourtant prometteuse : Deux sœurs décident d'inviter des hommes susceptibles d'être épousés afin de racheter la maison de famille que leur père veut vendre. Un casting de maris. Cela aurait pu être drôle mais ça l'est très peu finalement.
L'écriture peut fluide, le récit s'enroule autour de la nostalgie de la narratrice pour cette maison trop grande, hors d'age qui représente non seulement un bonheur enfuit mais aussi toute la froideur de cette famille si peu aimante...
On se demande même ce qui l'incite à vouloir la sauver... Et puis l'auteur ne parvient pas à nous faire rire du monde décrit, celui de l'argent et du pouvoir de ceux dont le snobisme est de ne justement pas étaler leur fortune tout en vous faisant comprendre que vous ne jouez pas dans la même catégorie.
J'attendais du Coe ou du Wodehouse... Je n'ai rien eu de tout cela. Pas d'éclats de rire cyniques ni même de sourires en coin. Déception donc. J'attends maintenant le verdict de mes lecteurs...

mercredi 10 mars 2010

La Forêt des damnés

La Forêt des damnés, de Carrie Ryan, Gallimard jeunesse, 2010.

Prenez deux films (qui soit dit en passant sont plutôt réussis dans leur genre) "Le Village" de Night Shyamalan et "28 jours plus tard" de Danny Boyle. Secouez bien ! Vous obtenez un livre pour ado : La Forêt des damnés.

L'histoire est intéressante, même si comme je le dis plus haut, il y a comme un goût de déjà vu... mais pas de déjà lu (enfin pour moi en tout cas). L'écriture est fluide. Quelques longueurs pourtant alors que l'on aimerait en savoir plus sur le monde des survivants, sur les secrets dissimulés, sur les nouvelles vérités... Tout est distillé au compte goutte, voire même à déduire des quelques informations glanées ici et là. A trop vouloir ménager le suspens...l'auteur en dit trop peu. Et c'est dommage ! L'histoire perd en profondeur et garde le côté superficiel des films cités plus hauts que l'on ne peut pas s'ôter de l'esprit.

Petit livre, donc. Pas déplaisant mais j'ai du mal à me remettre de son achat
. A lire, si vous désirez prolonger le plaisir après avoir vu les films de Shyamalan et Boyle...


mardi 9 mars 2010

Sur ma peau

Sur ma peau, Gillian Flynn, Calmann-Levy, 2007.


Camille, a un secret qu'elle cache sous ses vêtements. Ce secret conditionne sa vie et ses rapports aux autres. Premier point.
Son travail de journaliste la mène dans sa ville natale et dans une lenteur excessive durant laquelle les personnages se trouvent, baisent (il n'y pas d'autre mot) et se perdent, elle suit une enquête policière qui n'en finit pas de piétiner. Second et dernier point.
Ce livre n'est pas vraiment un roman policier puisqu'il s'attache plus aux travers psychologiques des personnages (principaux, secondaires... ils sont tous tordus...limite trop... les perversions des gens ordinaires est bien plus effrayante selon moi) qu'à l'enquête. C'est vrai que l'on suit la progression de Camille qui trouve des indices partout (contrairement à la police selon elle) mais dieu que c'est lent... des chapitres entiers inutiles et barbants où l'on suit la lente progression vers la conclusion flagrante depuis au moins la moitié du livre...Les ressorts stylistiques sont d'une telle évidence que l'on peut aisément trouver la suite seuls sans avoir à lire la fin. Sans surprise, presque sans intérêt...

samedi 6 mars 2010

Fantômes d'hiver

Fantômes d'hiver, Kate Mosse, J.C. Lattès, 2010.

Je découvre encore un auteur dont on a parlé depuis deux ans. Ce roman a l'air différent des deux précédents. Et il l'est semble-t-il. Fantômes d'hiver est une petite histoire comme Maupassant aurait pu en écrire. Un conte, un fait "d'hiver", un aventure qui fait frémir.
Cela ressemble à du terroir sans en être. C'est du terroir terrifiant. C'est un conte de veillée. Une histoire de fantômes dont le repos dépend du héros et de sa capacité de perception.
Toujours situé dans le sud-ouest, ce petit roman de Kate Mosse se déguste en une soirée. Un peu décalé par rapport à la mode des livres qui se targuent de faire dans l'ésotérique et le mystèrieux... Agréable... Une petite douceur.

vendredi 5 mars 2010

La Mort j'adore

La mort j'adore : Saison 1, d'Alexis Broca, Sarbacane, 2009.


Que dire de cet ouvrage sinon qu’il ressemble à un OVNI dont on devrait parler. Je l’ai acheté après avoir lu des critiques (trompeuses selon moi car en dessous de la réalité quant au contenu) non pas pour moi mais pour mes lecteurs ado … Et comme presque tous les livres « ado » de ma petite bibliothèque municipale, je l’ai lu avant de le poser sur une étagère…
Surprise ! Surprise ! D’abord je me suis dit « je ne peux pas proposer ça … on va me clouer au pilori »… J’ai continué ma lecture et plus j’avançais plus je me demandais ce que j’allais faire de ce livre.
Conclusion : Livre extra mais à ne pas mettre entre toutes les mains (16-17 ans mais pas avant, surtout si vous avez des parents prescripteurs et surveillants les lectures de leur chérubins acnéiques…) Je vais acheter le second tome (paru il y a peu), tiens ! Parce que même si je suis forcée de me censurer un peu du fait de mon métier, je l’ai aimé cette Clémence et je désire savoir la suite…

jeudi 4 mars 2010

Le Baby-Sitter

Le Baby-Sitter, de Jean-Philippe Blondel, Buchet-Chastel, 2010

Alex, étudiant, connait de difficiles fins de mois. Il décide de donner des cours, et puis pourquoi pas, de se proposer pour faire du baby-sitting. Contre toute attente, il a beaucoup de succès comme baby-sitter... Sa haute stature et sa nonchalance rassurent, invitent à la confidence... des enfants, puis des parents... Des amitiés se créent, des drames se nouent et chacun sera touché par le passage de cet inhabituel baby-sitter. Nous aussi.
Un beau roman avec des personnages qui ne laissent personne indifférent, porté par une écriture simple et limpide. A lire absolument...

mercredi 3 mars 2010

Un endroit où se cacher


Un endroit où se cacher, Joyce Carol Oates, Albin Michel jeunesse, 2010.

Un roman jeunesse inattendu pour moi qui découvre l'auteur. Je voulais lire Joyce Carol Oates dont on m'avait beaucoup parlé. Lecture agréable bien que assez déstabilisante parfois (à cause du sujet peut-être). Ce roman s'adresse à de grand ado (15-16 ans mini).

Nous découvrons l'héroïne, Jennifer, après l'accident qui à causé la mort de sa mère. Elle doit faire face à la culpabilité qui la ronge et à la nouvelle vie qu'elle s'impose en quittant le foyer familial
. Une vie d'adolescente à reconstruire avec tout ce que cela implique.

Un bon moment à suivre cette ado en recherche d'identité et d'acceptation. Cela m'a donné envie de lire un autre livre de l'auteur ...pour adulte cette fois...

mardi 2 mars 2010

Les Vieilles

Les Vieilles, de Pascale Gautier, Joelle Losfeld, 2010.

Grinçant, rêveur, ce livre laisse une drôle d'impression. Je ne sais pas si je dois aimer ou détester. Ces "vieilles" sont étonnantes, enquiquineuses, méchantes, rêveuses ou attendrissantes. Mais ce roman nous laissent un goût amer, une impression qui dure sur la vieillesse et sa cruauté banale.

Intéressant donc mais pas de coup de cœur...

La Solitude des nombres premiers

La Solitude des nombres premiers, de Paolo Giordano, Seuil, 2009.

Deux êtres à part se rencontrent et suivent leurs chemins parallèles se croisant parfois, se rejoignant toujours... enfin pas toujours.
J'ai beaucoup aimé l'écriture et l'histoire. Simple, tranquille. Ces personnages auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher, glissent sur le récit.
Il parait que je suis trop optimiste ou trop rêveuse selon certains de mes lecteurs. Cela dépend des livres sans doute, car dans celui là, je n'arrive pas à apprécier la fin. C'est comme si quelque chose clochait... Une impression de fin tronquée...
Tant pis le livre est quand même intéressant et Paolo Giordano est sans nul doute un auteur à suivre puisque c'est là son premier roman...