dimanche 31 mars 2013

Trilogie Léviathan

Léviathan, Béhémoth et Goliath, de Scott Westerfeld, Pocket, 2010-2012
"Alek se retrouve propulsé hors du cocon familiale dans lequel ses parents le maintenaient lorsque ceux-ci sont assassinés à l'aube de la première guerre mondiale. Héritier secret du trône d'Autriche, il est poursuivi par les ennemis de son père et doit fuir. Son chemin va croiser celui de Deryn, qui dissimulée sous des atours masculins, s'est engagée dans l'Air service britannique." 
Ce pourrait être un roman historique, mais c'est une sorte d'Ukronie car le monde dans lequel évoluent les personnages est peuplé de machines perfectionnées fabriquées par les Clankers et d'animaux créés de toute pièce par des Darwinistes.
C'est passionnant à lire et le chassé-croisé entre les différents protagonistes est mené de main de maitre par Westerfeld (comme toujours, oserais-je dire.). Nous avons donc suivi Deryn et Alek sur trois tomes ayant l'impression de n'en lire qu'un... une réussite !

jeudi 21 mars 2013

06h41

06h41, de Philippe Blondel, Buchet & Chastel, 2013
"Cécile Duffaut vient de passer le week-end chez ses parents à Troyes. Son mari et sa fille n'ont pas voulu l'accompagner. Trop ennuyeux ses vieux. Après deux jours de silence et d'incompréhension, elle est pourtant restée la nuit du dimanche ! Furieuse contre elle-même, elle attend donc, ce lundi matin, le train de 6h41 pour Paris. À quelques mètres, Philippe Leduc fait les cent pas. Il attend le 6h41. Pour lui, une journée particulière commence. Il préviendra le boulot plus tard. Il se dit qu'il pourrait disparaître. Personne ne l'attend. Divorcé. Ses enfants indifférents. Ses amis perdus. Enfin, pas vraiment, puisqu'il fait ce voyage pour rendre visite à Matthieu, l'ami d enfance. Pour une fois, le train est à l'heure. C'est l'assaut et le départ. Philippe Leduc erre dans les wagons et trouve enfin une place libre. Juste à côté de Cécile Duffaut. Aussitôt, ils se reconnaissent mais font comme si de rien n'était..."

Comment dire... ça n'est pas du grand Blondel, mais c'est du Blondel quand même... Et ça fait du bien. C'est agréable à lire, prenant et  comme toujours, la fin vient trop rapidement. Bon, je ne suis pas objective.... J'adoooore Blondel (mais pas que...)

vendredi 1 mars 2013

Emmaüs

Emmaüs, d'Alessandro Baricco, Gallimard, 2013
"Quatre garçons, une fille : d’un côté, le narrateur, le Saint, Luca et Bobby, et, de l’autre, Andre. Elle est riche, belle, et elle distribue généreusement ses faveurs ; ses parents, eux, sont des parvenus qui ne croient qu’au travail et à l’argent. Quant aux garçons, ils ont dix-huit ans comme elle, mais c’est là leur seul point commun. Car ils sont avant tout catholiques, fervents voire intégristes. Musiciens, ils forment un groupe qui anime les services à l’église, et ils passent une partie de leur temps à rendre visite aux personnes âgées de l’hospice, les «larves». Alors qu’elle incarne la luxure, Andre les fascine, ils en sont tous les quatre amoureux. La tentation est forte, mais le prix à payer sera lui aussi considérable."
Je ne connaissais pas Alessandro Baricco. Pas lu Soie. Pas lu Sans sang. Pas lu Cette histoire là. Et puis, j'ai lu Emmaüs. Je me suis retrouvée dans un vieux film en noir et blanc où les garçons portent des chemisettes blanches et les filles des jupes bouffantes. L'atmosphère est très importante dans ce livre  et le narrateur la distille tout au long du récit avec des réflexions détachées, des constats inéluctables et des questions. Des questions qui n'appellent que le silence. Ou des silences.
J'ai beaucoup aimé mais ne suis parvenue à le faire apprécier de personne d'autre pour le moment... Parfois, il y a des rencontres qu'il faudrait garder pour soi.