vendredi 19 mars 2010

La Voyeuse interdite

La Voyeuse interdite, de Nina Bouraoui, Gallimard, 1991.

Je ne lis pas que des nouveautés... Et non! Je découvre mon fonds puisqu'il était là avant moi (et qu'il sera là après... j'espère ;-)

J'ai décidé de lire ce livre parce que l'auteur, que je ne connaissais pas, fait partie de l'actualité littéraire de ce mois-ci avec Nos baisers sont des adieux chez Stock.

Avant d'écrire cette petite critique, il m'a fallut "digérer" ce livre. Cela m'arrive parfois avec les œuvres denses, étranges ou simplement dérangeantes. Je suis particulièrement ignorante de la littérature africaine et tout autant de la vie sur ce continent. Bien sûr, j'en sais ce que j'entends. Mais je n'ai jamais fait l'effort de m'informer correctement par moi-même. Ce qui m'amène au besoin de "digérer" ce que j'ai lu.

Ici, il est question des conditions de vie de certaines femmes en Afrique du nord (je me refuse à croire que c'est un cas généralisé... ignorance quand tu nous tiens !). La narratrice est jeune, nubile depuis peu. Ses pensées nous dévoilent par fragment sa condition de femme soumise aux hommes et à sa culture. Elle est enchainée aussi bien aux traditions qu'à sa passivité et elle subit son sort comme un agneau que l'on mène à l'abattoir.

Au début, je trouve l'écriture belle, fluide... puis je me dis qu'elle en fait trop, qu'à force de se regarder écrire, l'auteur nous fait perdre le fil de l'histoire et c'est bien dommage. Mais je continue, je m'accroche à cette voyeuse... La suite intrigue. Je reste dans l'attente d'une étincelle qui ne viendra finalement pas.
Lu en une soirée, "digéré" en deux jours complets. J'hésitais entre l'assassiner pour m'avoir appâtée puis laisser choir ou l'encenser pour avoir soulevé légèrement le voile de mon ignorance. Comme Syngué Sabour , La Voyeuse interdite ne se livre pas au premier venu. Il dérange par ses silences et sans en faire un coup de cœur je pense pouvoir le conseiller à certains lecteurs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire