vendredi 30 octobre 2015

La Terre qui penche

La Terre qui penche, Carole Martinez, Gallimard, 2015.

"Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent.
L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend. Veut-on l’offrir, elle, l'enfant-chardon, au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais?  
"

   Alors, oui, j'aime Carole Martinez d'amour ! Oui, j'ai quelques auteurs comme ça (Frédérique Deghelt,  Marie-Sabine Roger, Patrick Ness, Jean-Philippe Blondel, Jean-Philippe Jaworski,...Tiens deux Jean-Philippe, il va falloir que j'étudie cela de plus près ;-) qui ne me laissent jamais indifférente, parfois plus à cause de leur écriture que de leur histoire. J'aime comme ils écrivent. Leurs mots me touchent. 
  Je dois avouer que j'ai une petite préférence pour Carole Martinez... Pourquoi ? Vous demandez-vous.
Il s'agit de l'atmosphère que son écriture est seule à générer. Quand vous lisez Le Cœur cousu, Du domaine des Murmures ou La Terre qui penche, vous voyez la brume du petit matin, le soleil qui joue avec les vitraux, la Loue sinueuse et traitresse, les petites gens et les grands du monde. Vous vivez la magie de ce monde que Carole Martinez vous dévoile peu à peu.
  Jaworski réinvente le moyen-age avec le brio des batailles et du sang, Martinez le fait revivre avec le souffle ténu des légendes qui ne s'écrivent pas mais se chantent. C'est beau et cela mérite d'être lu.

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