mercredi 8 juin 2011

Requins d'eau douce

Requins d'eau douce, Heinrich Steinfest, Carnet nord, 2011.

"Un corps flotte dans une piscine au vingt-huitième étage d’un immeuble viennois : déchiqueté et unijambiste. Une minuscule prothèse auditive gît au fond du bassin. Aucune piste sérieuse en vue. L’homme aurait été tué par un requin, ce qui ressemble plutôt à une mauvaise plaisanterie. Richard Lukastik, de la police de Vienne, prend les choses en mains. A 47 ans, l’inspecteur passe pour antipathique mais irréprochable, retors et fou. Il se déplace en Ford Mustang or mat, n’écrase jamais ses cigarettes, dîne chaque soir d’une soupe chez ses parents, n’utilise pas de gants au sens propre comme au figuré, admire le philosophe Ludwig Wittgenstein dont il a toujours un livre en poche qu’il ouvre à l’occasion à n’importe quelle page pour trouver un sens à sa journée. L’enquête est à l’image de celui qui la mène : mordante et dubitative."

Je reste dans le flou avec ce roman. Je l'ai lu de la première à la dernière ligne. Je n'ai sauté aucune page, aucun paragraphe, aucun chapitre. Et je reste dans le flou. C'était inattendu. De longues digressions, toutes intéressantes et biens écrites. Un personnage atypique à la limite du politiquement incorrecte et qui m'a parfois exaspérée. Une intrigue dont le dénouement, s'il n'est pas secondaire, ne nous parait pas essentiel. Enfin pas tout de suite. Parce qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu être explorées de manière plus approfondie. Je reste donc aussi sur ma faim.Vienne semble fascinante mais n'est qu'effleurée. 
En fait, tout ne semble qu'effleuré tandis que le personnage principal est exploré dans ses moindres détails. Le roman tourne autour de lui et de sa manière d'être avant tout. Et je crois que c'est exactement ce qui m'a ennuyé. L'auteur aurait pu prendre un peu de recul vis à vis de son personnage et s'approcher plus près de l'intrigue et de son décors. Laborieux...




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