vendredi 18 mars 2011

La Ballade de Lila K.

La Ballade de Lila K., de Blandine Le Callet, Stock, 2010.
"La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité."
Le résumé de l'éditeur ne rend pas justice à ce livre. On croirait un énième livre sur la relation mère-fille. Il n'en est rien. C'est un roman qui crée un besoin. Le besoin absolu de savoir.

L'héroïne veut savoir d'où elle vient pour comprendre. Pour aller plus loin. Et c'est bien là le nœud du problème. L'information est dissimulée, expurgée, manipulée. Lila (nous aussi d'ailleurs) passera outre, et ira au bout de sa quête, quitte à braver les interdits, à ouvrir les yeux sur une réalité sans concession et à souffrir. Et cet amour incroyable qu'elle voue à sa mère dont nous savons si peu, nous espérons longtemps qu'il soit juste et lucide. Il n'en sera rien. Il s'agit aussi, de pardon et d'amour filial. Plus fort que tout. Parfois incompréhensible mais bien là, ancré. Impossible à oublier. Vital.