vendredi 20 juillet 2012

Vertige

Vertige, Franck Thilliez, Fleuve noir, 2011.

"Un homme se réveille au fond d'un gouffre, au coeur d'un environnement hostile, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet, l'un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres. Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? Bientôt, une autre question s'imposera, impérieuse : jusqu'ou faut-il aller pour survivre ?"

Je l'avoue de suite... J'adooore Thilliez... C'est pas croyable ce que cet homme là arrive à me faire lire ! Par exemple, ce huis clos étouffant sur cet ancien alpiniste n'avait pas grand chose pour me plaire. Je l'avais pris entre midi et deux, histoire de feuilleter quelque chose pendant le repas (et oui, je lis en mangeant ! Je sais, c'est pas bien, pas poli, et tout et tout... mais manger sans rien faire d'autre que regarder le plafond ou le ciel nuageux, c'est perdre du temps d'après moi, surtout au boulot... Et les collègues ? Joker!) Bien mal m'en a pris. Je ne l'ai pas lâché. Et je l'ai fini trois heures plus tard. Gloups... Heureusement que lire fait partie de mon boulot, sinon j'étais cuite !
Donc, vous l'aurez compris, c'est assez palpitant. On ne regrette pas de s'y plonger, et on déplore de le finir aussi vite.

La liste de mes envies

La liste de mes envies, Grégoire delacourt, JC Lattès, 2012.

"Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange. sa vie n'a rien d'un beau roman ni d'un film affreux. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, 18.547.301€ lui tombent dessus."

Ce roman commence plutôt bien... et puis il y a la rupture que l'on attend, le moment où tout bascule. Bon, moi je suis plutôt d'accord, l'argent ne fait pas le bonheur (mais il y contribue fortement, surtout en ces temps de crise). Et puis, ce personnage tout en douceur qui devient tranchant, on y croit moyennement. En fait, en refermant l'ouvrage, je me suis prise à penser que Jocelyne aurait gagné en profondeur en vivant sous la plume d'une femme. Et qu'il n'y avait qu'un homme pour imaginer qu'une héroïne puisse se résigner à ce point et ne pas renaitre. Car Jocelyne meurt. Oui, parfaitement. Elle n'existe plus. Ce que la méchanceté et le deuil n'étaient pas parvenus à accomplir, la trahison y parvient. Et c'est plutôt mal vu, peu crédible, car la trahison d'un homme même si il est l'élu (ce qui n'est pas vraiment le cas dans ce roman) n'est rien comparé à la perte d'un enfant.
Ce que je reproche le plus, donc, à ce roman, c'est de ne pas m'avoir convaincue. Je n'y ai pas cru. Et ça c'est pire que tout. Même le PS, I love you de Cecelia Ahern était plus crédible (et Dieu sait que j'ai trouvé ce bouquin affligeant), c'est dire.