vendredi 16 décembre 2011

Dernière fournée d'albums....

L'indien de la Tour Eiffel, Fred Bernard et Vincent Roca, Seuil, 2004.
Voilà une très belle histoire (mais ce duo d'auteur/illustrateur ne fait que cela...) sur la différence, la tolérance et l'amour. Un indien, ouvrier sur le chantier de construction de la Tour Eiffel est épris d'une chanteuse de cabaret , mais cela ne plait pas à tout le monde. On souhaiterait que cela finisse bien. On le souhaiterait... C'est triste et beau. C'est du Bernard&Roca...

Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, C. Bruel, A. Bozellec et A. Galland, Être, 2009.
Cette histoire là me tient à cœur. Je l'ai eu entre les mains enfant, grâce à une maman qui se voulait féministe à une époque où on les traitait de "salopes". Je l'ai adoré. Je l'ai chérie. Et comme toute chose auquel on tient en général, je l'ai perdu. Et puis voilà qu'une réédition apparait sur les rayonnages des libraires... Je n'ai pas de petite fille. Juste un p'tit gars. Dommage ? Non ! Je l'ai racheté et je le lui ai lu. Y'a pas de raison !

Moi, crocodile du Nil, Fred Marcellino, Bayard,2000.
Une petite merveille dont l'auteur est mort bien trop tôt à mon avis. Ce crocodile là, vous n'êtes pas prêt de l'oublier... C'est celui des égouts de Paris... Vous savez, celui qui se nourrit des touristes imprudents ...
 
Les musiciens de la nouvelle Brême, Pierre Delye & Cécile Hudrisier, Didier jeunesse, 2010.
Que ce soit les musiciens de Brême ou la petite poule rousse,  les contes revisités par Pierre Delye et Cécile Hudrisier sont toujours sensationnels à raconter et à lire. Les enfants ne s'en lassent pas... Le p'tit bonhomme des bois connait un succès incroyable... Celui-ci devrait suivre le même chemin...

La Famille souris prépare le nouvel an, Kazuo Iwamura, École des loisirs, 2011.
Iwamura est un grand auteur pour la jeunesse. Ses petits personnages (souris, écureuils, etc.) nous entrainent dans un univers simple où la nature a toujours un rôle primordiale. La famille souris peut toujours préparer le nouvel an, déménager, fêter l'automne, skier ou profiter de la belle saison. Elle le fera dans le respect de son environnement et avec douceur et joie. Ces albums sont une sorte de parenthèse douce et tranquille. De mignonnes petites histoires avant d'aller au lit...

Le Roi, c'est moi, Léo timmers, Milan, 2007.
Entre Timmers et moi, c'est une longue histoire... Ses illustrations et ses histoires sont toujours justes et drôles. J'ai choisi cet album pour le challenge car c'est le premier que j'ai acheté et aimé. Il est très amusant surtout si on le raconte avec des voix différentes pour chaque animal... Lequel sera le plus digne de porter la couronne que le lion imprudent à fait tomber ?

Et voilà, le Big Challenge est fini pour moi... 

samedi 19 novembre 2011

Janua Vera

Janua Vera, Jean Phillippe Jaworski, Moutons électriques, 2007.

J'ai lu récemment que ce livre, sans être un chef d’œuvre, était très bon. Ma moitié m'a confirmé que c'était vraiment excellent. Je m'inscris en contre, et en rajoute une couche... c'est une pure merveille !

Un premier livre doté d'histoires fantastiques, portées par une écriture ciselée et parfaite (Dieu que j'aimerais écrire comme ce monsieur...). Pour en savoir un peu plus sur cet auteur inconnu jusqu'ici, je vous invite à lire l'interview du Cafard Cosmique.

Je ne vais même pas vous parler des nouvelles qui composent l'opus. Il faut le lire, un point c'est tout !
Rien à dire de plus sinon que je le classe direct avec mes auteurs préférés : Tolkien, Ness et Austen ...

vendredi 18 novembre 2011

Thomas Passe-Mondes

Thomas Passe-Mondes, Eric Tasset, Alice éditions, 2008

"Thomas Passelande vit une existence sans histoires en compagnie de sa grand-mère Honorine, dans une petite ville des Alpes. Jusqu'au jour où il découvre par hasard qu'il possède le pouvoir de pénétrer dans un univers parallèle, le mystérieux Monde d’Anaclasis..."

Un roman pour jeunes ados avec des héros et un monde intéressants... Je n'ai pas encore lu les quatre tomes, mais j'espère que la suite sera de la même eau. Un roman à conseiller à ceux qui ont aimé Prêvost ou Riordan.

mercredi 5 octobre 2011

Challenge albums... plus que six!

J'en ai lu beaucoup mais peu ont attiré mon attention... et puis, j'ai pris du retard... C'est pas ma faute ! C'était la rentrée ! Cession de rattrapage :

Le tout petit roi, Taro Miura, Milan, 2011
Un petit album au graphisme simple et coloré avec une opposition entre deux situations (solitude et vie de famille) qui fait sourire. Le "tout petit roi" se trouve une "grande princesse" et peuple son grand château d'enfants.
Cours !, Lee Haery, La joie de lire, 2011

Un album réjouissant avec peu de texte qui au fil des pages vous entraine dans une course effrénée. Très sympa à lire car le crayon simule la vitesse par des traits de plus en plus brouillon jusqu'à confondre tous les animaux. Cela fait rire et amuse (il faut chercher à discerner les animaux qui participe à la course...).

999 Têtards, Ken Kimura & Yasunari Murakami, Autrement, 2008

Ces 999 têtards et leur parent sont à l'étroit. Il leur faut une mare plus grande... Et les voilà partis à l'aventure à travers la prairie. Mais un certain nombre de danger les guettent...
Ces insouciants têtards amusent les enfants avec un graphisme où le vert domine.
Leonardo le monstre épouvantable, Mo Willems, Kaléidoscope, 2007

Mo Willems m'avait conquise avec Guili lapin. J'ai découvert Leonardo et je ne pouvais que l'aimer. Ce monstre qui dans un album aux pages presque vides poursuit son but : devenir (pas si) épouvantable! Tout un programme !
Beurk !, André Bouchard, Seuil, 2004

Celui-là, je l'adore et les enfants adore que je le raconte... Pour tout ceux qui n'aime pas le poisson et qui ne veulent pas changer d'avis... ou pour ceux dont l'extravagance culinaire rebute les autres...
Un album à savourer ;-)
Pas du tout un carton, Antoinette Portis, Kaléidoscope, 2006

Un album sur le pouvoir de l'imagination. Ou comment comprendre votre bambin en 10 leçons simples...
Le choix de la charte graphique et la simplicité des illustrations donne un petit air suranné à l'ensemble. Ce qui n'est pas pour me déplaire...
Choudoudou, Dorothée de Monfreid, École des loisirs, 2007

Petit album cartonné qui se lit aux enfants avec lenteur pour leur permettre d'assimiler le retournement de situation de la fin. Mais la surprise est toujours la même sur leur visage, et c'est en parti pour cette raison que je l'apprécie particulièrement.
Pas de chichi, juste Choudoudou.
Mon panda, Ramona Badescu & Chiaki Miyamoto, Belem édition,  2008

Je ne connaissais pas Ramona Badescu et encore moins Chiaki Miyamoto, et je ne regrette pas de les avoir découvertes au détours de cet album. Plein de poésie, ce petit album sur un doudou perdu nous emmène en douceur au gré des encres japonaises. Un peu compliqué à expliquer mais tellement agréable à lire...


Beaucoup de retard ...

Comme je suis très en retard sur le nombre de livres lus au mois de septembre... je vais faire une cession de rattrapage pour tous en insistant sur mes coups de coeur bien sûr...
Ceux qui m'ont laissé de marbre :

Ceux que j'ai trouvé bien, sans plus :



Ceux que j'ai vraiment beaucoup aimé :


Le domaine des murmures de Carole Martinez est une petite pépite et Les Revenants de Laura Kasischke est une grande claque sombre et sans pitié pour nos rêves de justice. Genesis de Bernard Beckett est une petite merveille sur la notion d'être humain et Les Sorcières de Skelleftestad de Chabas, une fable réjouissante sur des sorcières peu conventionnelles.

jeudi 15 septembre 2011

Sara, M. Z. Bradley

Sara, M.Z. Bradley, Pygmalion, 1997

"La vie de Sara Latimer vient d'être bouleversée. En quelques jours, elle a perdu brutalement ses parents et son frère. Anéantie par le chagrin, elle se retrouve dans une maison abandonnée dont elle a hérité dans un village perdu sur la côte est des États-Unis. Depuis son arrivée, un indéfinissable malaise ne cesse de l'étreindre. Ne vient-elle pas d'apprendre qu'elle ressemble, trait pour trait, à sa grand-tante Sara, l'ancienne propriétaire des lieux ? Portant le même nom qu'elle, sa parente, morte il y a sept ans, passait de son vivant pour une sorcière..."

J'ai commencé ce livre en toute innocence, sans lire la quatrième de couverture. J'étais en confiance. Zimmer Bradley, un week-end tranquille sans prise de tête et divertissant ! A ça pour être divertissant ! La surprise a été de taille ! Bon, autant le dire tout de suite, c'est de la littérature érotique... ça copule toutes les deux pages, et c'est plutôt drôle, un peu suranné ! Enfin, pour quelqu'un qui, comme moi, ne lit pas ce genre là d'habitude. Je suis parvenue au bout avec la sensation, que sans toutes les scènes de sexe, l'histoire n'était vraiment pas épaisse... ça m'apprendra ! la prochaine fois, je lirai la quatrième de couv' ;-)) Pour lecteur averti uniquement !

mardi 23 août 2011

Sukkwan island

Sukkwan Island de David Vann, Gallmeister, 2011

"Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin."

Autant le dire tout de suite, je n'ai vraiment pas aimé ce livre. D'ailleurs, j'avais presque oublié que je l'avais lu, c'est dire ! C'est en lisant un résumé du nouveau roman de l'auteur que je m'en suis souvenu (parce que le nouveau roman a l'air aussi "youpi-tralala" que le précédent). Alors pourquoi tant de désamour ? C'est ennuyeux à mourir (et on meurt dans ce roman, croyez moi, et pas de la plus belle des façons). Les descriptions sont plates (c'est vrai que ça n'est pas un guide touristique, certes... mais, franchement, moi qui rêve de voir ces régions, j'étais limite à me demander si finalement le sud ce serait pas mieux. Moi ! Moi! la fille qui déteste le plus la chaleur au monde ! Le mollusque dès qu'il fait plus de 24...). Passez ces écueils, il y a les personnages, leur manque de volonté et de préparation. Et là, il n'y a pas moyen... peut-être parce que j'ai connu ça (un père désespéré et désespérant qui vous entraine dans sa chute en croyant bien faire...) ou peut-être parce que la réaction du fils est surréaliste, tout autant que celle du père après... Je ne sais pas... je n'ai pas accroché et je ne risque pas de lire le suivant, croyez-moi !

vendredi 19 août 2011

"Le poète" versus "7 jours à River Falls"

7 jours à River Falls, Alexis Aubenque, Calman Lévy, 2008

"Sarah Kent, issue d’une famille modeste, est une étudiante modèle et mène une vie paisible parmi l’élite de l’université de River Falls, une petite ville située dans les Rocheuses. Pourtant tout va changer un matin de printemps. Emy Paich et Lucy Barton, les deux meilleures amies de Sarah, quand elles étaient lycéennes, sont retrouvées atrocement mutilées sur les bords du lac de la forêt toute proche.Et blablabla blablabla blablabla "

Bon, autant le dire tout de suite : j'ai été déçue ! Mais vraiment extrêmement déçue ! J'avais pris ce roman policier pour faire ma rentrée en douceur avant de commencer à faire le tri dans les titres de la rentrée littéraire. On m'en avait dit beaucoup de bien... plusieurs personnes... Et là, patatras ! La déception !
Forcément, j'ai été obligée de prendre un Michael Connelly pour me rappeler ce qu'était un bon roman policier...
Donc, je ne parlerai pas d'Alexis Aubenque et de son pitoyable 7 jours à River Falls qui n'est qu'un amoncellement de clichés et de phrases types de romans policiers américains mal traduits... Mais plutôt du Poète de Michel Connelly (Pointdeux Éditions, 2011) ma nouvelle idole( ex-aequo avec Elmore Léonard) de roman policier.

"L’affaire est claire pour tout le monde : Sean McEvoy, de la police de Denver, s’est suicidé d’une balle dans la tête. Pour tout le monde, sauf pour Jack, son frère jumeau... Un mot retrouvé près du cadavre le met sur la piste d’autres suicides qui n’en étaient peut-être pas. Leur point commun : des lettres d’adieu reprenant des poèmes d’Edgar Poe. Ces meurtres vont se révéler l’oeuvre du tueur le plus redoutable de tous les temps..."


Un pur moment de bonheur. J'ai tourné les pages sans pouvoir m'arrêter. C'était vraiment un grand moment de lecture.. Une bouffée d'oxygène avant la rentrée et le truc imbuvable d'avant. C'est bien écrit ( et traduit ?), le suspens est haletant, les personnages sont intrigants et attachants... un bonheur...
 Aubenque : out ! Connelly : jeu, set et match ! 

Un petit mot pour finir sur Pointdeux Éditions qui a réinventé le livre de poche avec un format riquiqui, du papier bible et un sens de lecture inattendu... j'adore ! ça se glisse facilement dans le sac, ça s'ouvre sans problème, et ça se lit tout aussi aisément... Vivement qu'il y ait d'autres titres... Je me suis acheté tous ceux qui me plaisaient et j'ai offert les autres...

Chronique de l'université invisible

Chronique de l'université invisible, Maelle Fierpied, École des loisirs, 2011

"Elle entend ce que vous pensez. Elle ressent ce que vous éprouvez. Et pourtant... elle n’a aucune idée de ce qui l’attend. Et ce qui l’attend est incroyable.
Les héros de ce roman ont tous des pouvoirs hors du commun que des organisations secrètes tentent de récupérer. Ensemble, ils devront entrevoir un autre avenir que celui proposé par l'Université dans laquelle ils sont regroupés. Ce choix ne sera pas sans conséquence…"

Sur le thème de "je suis différent mais je me soigne", voilà un roman intéressant. 
Il faut préciser que ces chroniques étaient parues en 3 tomes chez un autre éditeur sous le titre "existence zéro", une année avant la déferlante "Twilight". Tiens ? Comme c'est étrange ? L’École des loisirs ne serait pas en train de racler les fonds de tiroir pour se raccrocher au wagon bit-lit sans trop fanfaronner (avec les couvertures qu'ils réalisent, ça ne risque pas ! La "société des S" : noir ? "Les chroniques"  : noir ? ah ! Tiens ! Comme c'est original !) Bon, j'arrête ! Tout le monde sait que je déteste positivement les couvertures de l’École des loisirs, qui vous donnent autant envie de lire les romans de l'éditeur que de vous jeter sous un train... Sans rire ! L'éditeur n'a pas encore intégré que ça n'est plus les parents qu'il faut séduire mais les enfants... Que la couverture sobre qui fait sérieux pour appâter le parent soucieux des lectures de sa progéniture, ça n'est plus trop dans le vent. Alors, je sais, c'est un éditeur historique mais ça n'empêche pas les fautes de gout et les gouts de .... j'arrête, j'ai dit...

Revenons à nos moutons... Les chroniques.. Et bien, à ma grande surprise (que d’à-priori quand je prends un volume de cet éditeur... encore des réminiscences !), c'était plutôt bien... Même vraiment bien. Intéressant, intriguant, bien écrit et plaisant à lire. Les personnages sont vivants et amusants (enfin façon de parler, un vampire est-il un être vivant ? Prochain sujet du bac de philo... au point où on en est, de toute façon...). L'auteur nous donne l'envie de poursuivre jusqu'au bout. Même si pour ma part, la fin était un peu trop rapide. Trop brutale et facile. Comme si l'auteur ne savait pas comment sauver ses personnages sans sortir un Deus ex machina de derrière les fagots. Comme si elle ne pouvait pas s'en sortir sans en faire encore mille page. Peut-être avait-elle des envies de suite ? Qui sait ?
Tout ça pour dire que j'ai aimé... Hum ! Les vacances ne m'ont pas fait que du bien...

Code Cool

Code Cool, Scott Westerfeld, Gallimard, 2011

"Suivez Jen, Innovatrice de génie, et Hunter, traqueur de cool, dans une course-poursuite rocambolesque à travers New York. De mystère en suspense, ils nous entraînent dans un univers logotomisé dont personne ne sortira indemne ! Un roman emblématique, drôle, brillantissime et décapant, qui nous livre les secrets du cool et des codes."

Petit roman de Westerfeld un peu "too much" contre la société de consommation, qui nous balade avec un intrigue légère. On attend la révélation à chaque page, et ça fait lamentablement flop. Heureusement que je sais que ses autres romans sont mille fois mieux. ça va plaire aux ados, c'est sûr !

Sans âme

Le protectorat de l'ombrelle, T1: Sans âme, de Gail Carriger, Orbit, 2010

"Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, ne lui avait pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame -t-il réellement dans la bonne société londonienne ?"

Pur moment de détente, de farniente et de fainéantise intellectuelle ! J'attends la suite pour les vacances de noël, à Vienne,  ce sera parfait ! Il y a encore plein de personnages bizarres : vampire, loups garous et autres, mais c'est assez drôle ! Et puis zut ! Moi aussi j'ai le droit d'aimer la bit-lit pur jus ! C'était les vacances que diable ! ;-)

Lavinia

D'habitude pendant les vacances je ne lis rien ou presque. Parce que la lecture est plus qu'apparentée à mon métier. Les vacances sont aussi pour ma tête et mes yeux. Cette année, j'ai dérogé à ma règle tacite. J'ai emmené des livres. Beaucoup. Mais pas assez. Trop de temps et pas assez de consistance. La vie est mal faite tout de même ;-)

Premier moments de libre,  roman débuté (1 chapitre) trois mois avant...


Lavinia, Ursula LeGuin, L'Atalante, 2011

"Je ne mourrai pas. De cela je suis assez certaine. Ma vie est trop contingente pour conduire à l’absolu de la mort. Pourtant, s’il me faut continuer à exister au cours des siècles, qu’une fois au moins je me libère et que je parle. Ma mère était folle mais je ne l’étais pas. Mon père était vieux mais j’étais jeune. Comme Hélène de Sparte j’ai causé une guerre. La sienne, ce fut en se laissant prendre par les hommes qui la voulaient ; la mienne, en refusant d’être donnée, d’être prise, en choisissant mon homme et mon destin. L’homme était illustre, le destin obscur : un bon équilibre."

"Dans l’Énéide, Lavinia est la fille du roi du Latium qu’Énée est appelé à épouser quand il débarquera sur les rivages de la terre promise afin que s’enclenche le somptueux destin à venir de Rome et de son empire. À aucun moment Virgile ne donne la parole à Lavinia ; c’est ce que fait ici Ursula Le Guin."
Que dire de plus ? C'est intéressant pour quelqu'un comme moi qui aime l'histoire antique et la mythologie. Donc pour une grand majorité des gens ce sera ennuyeux et sans intérêt (j'ai l'habitude...;-). Je l'avais commencé il y a longtemps, mais faute de pouvoir me mettre en immersion totale je l'avais mis de coté... Les vacances c'est idéal pour une immersion totale !


jeudi 18 août 2011

Le Chaos en marche












Le Chaos en marche, T1-3, Patrick Ness, Gallimard, 2008-2011

J'avais déjà parlé de ce roman ici, et j'étais sur les nerfs parce que le second tome n'était pas paru en poche... et que le troisième tome n'était lui pas encore édité.... J'avais les crocs !!!
Je n'ai pas pu résister longtemps ! J'ai donné mon exemplaire folio à la bibliothèque et je me suis acheté les trois en grand format dès la sortie du dernier tome... et j'ai attendu ! Et oui ! j'ai attendu le début des vacances pour le lire d'une traite! Et bien m'en a pris (je l'ai lu en un week-end) car la fin du second tome est tranchante !
C'est une pure merveille ce bouquin ! un livre à mettre entre toutes les mains ados en ce moment ! Même si elles sont réticentes car il n'est pas facile. L'écriture y est étonnante et le choix du langage y est important. C'est un bon roman fantastique et le sujet qui parait sans doute anodin au début ne l'est pas. Il s'agit de pouvoir et de subordination. Il s'agit d'influence et de suggestion. Il s'agit de liberté et de libre arbitre. Un peu comme La Vague de Todd Strasser. 
Si on le lit un peu moins légèrement, de nombreuses questions affleurent. Jusqu’où est-on prêt à aller pour survivre, pour sauver ceux que l'on aime ? Qu'est-on capable de faire dans l'extrême douleur ? Qu'arrive-t-il à notre libre-arbitre quand la nécessité fait loi ? Tout est dit. C'est un bon roman dont l'intrigue nous mène loin, haletant, fort en émotions diverses avec deux personnages dont l'évolution nous révèle les choix possibles, les réponses possibles, les erreurs possibles.
Seul bémol, la fin m'a paru un peu légère après les intenses émotions distillées tout au long du livre.  J'aurais sans doute préféré que cela ne finisse pas... ;-)


mercredi 29 juin 2011

La société des S

La société des S, de Susan Hubbard, École des loisirs, 2011

"Ariella a toujours cru que son père, Raphael Montero, était végétarien, souffrait d'un lupus l'empêchant de se promener en pleine lumière... Elle n' a jamais quitté le manoir familial suivant les cours dispensés par son père. Jusqu'au jour où Mrs McGarritt, la personne chargée de lui faire la cuisine, l'emmène dans sa propre maison pour rencontrer sa nombreuse famille. Ari découvrira alors la vie d'une famille "ordinaire" et deviendra amie avec Kathleen, une des filles de Mrs McGaritt. Petit à petit, Ari va se poser des questions concernant son père, le soupçonnant même d'être un vampire..."

L’École des loisirs qui surfe sur la vague ! ça m'a bien fait rire et ce d'autant plus qu'il le font avec un roman très intellectuel pour le sujet (c'est quand même l'école des loisirs !). Je dois bien l'avouer, j'ai rapidement cessé de rire. Non pas que le roman soit triste... Non ! Je dirais plutôt ennuyeux et surréaliste. Une gamine de 13 ans qui passe sans problème de sa routine à la vie de vampire, qui n'est pas affolée par sa transformation, ni révoltée par ce qu'elle implique, qui part sur les routes seule (inspirée par Kerouac à 13 ans ! On rêve !) sans se préoccuper de son père tant aimé contre lequel elle ne se révolte pas... C'est moins réaliste que les romans de série B sur le même sujet. Même la boutonneuse de "La maison de la nuit" a des réactions plus "vraies" que l’héroïne de ce roman ! C'est dire !
Point positif, ça m'a donné envie de lire Kérouac... Et il y a deux autres tomes de prévus ! Allez savoir ce que cela me donnera envie de lire ensuite !  ^_^

Un été sans les hommes

Un été sans les hommes, de Siri Hustvedt, Actes Sud, 2011.

"Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari entretient avec une femme plus jeune qu’elle, Mia quitte brusquement New York pour se rendre dans le Minnesota et se réfugier quelque temps auprès de sa mère octogénaire. Parcours d’une femme blessée en forme de "lecture de soi" et d’inattendue épiphanie personnelle, ce roman solaire – féministe au meilleur sens du terme – irradie d’une énergie aussi rebelle que stimulante."

Une petite lecture plaisante mais avec beaucoup de digressions sans grand intérêt. L'intellectualisation de la situation est sans doute à l'origine de l'ennui qui nous prend parfois. J'ai aimé les citations de poèmes mais on lit cette histoire avec détachement. La violence des sentiments est assourdie par un style détaché. On aurait aimé rire, pleuré ou grincer. On ne fait que soupirer. J'ai bien aimé mais n'en ferais pas non plus un panégyrique. Sans plus.

mercredi 22 juin 2011

Les Monstres de Templeton

Les Monstres de Templeton, de Lauren Groff, Plon, 2008.

" Le jour où je revins à Templeton, en pleine disgrâce, le cadavre d'un monstre mesurant près de seize mètres émergea à la surface du lac Glimmerglass ". Ainsi s'ouvre Les Monstres de Templeton, un roman qui balaie deux siècles d'histoire : celle d'une jeune fille à la recherche de son père, et celle d'un village, ancrée dans l'Amérique profonde, au milieu des légendes et des secrets de famille. A la suite d'une déconvenue amoureuse, Willie Upton frappe à la porte de la vieille demeure où vit encore sa mère, Vivienne, ancienne hippie devenue baptiste fervente sur le tard... Au lieu du réconfort qu'elle vient y chercher, Willie trouve le village sens dessus dessous, chamboulé par l'apparition d'un animal démesuré, et découvre un terrible mensonge : son père existe bel et bien, elle n'est pas le fruit hasardeux des amours libres de sa mère, mais bien la fille d'un homme connu et reconnu dans Templeton. Lancée dans une enquête à rebondissements pour retrouver son père, elle part sur la trace de ses ancêtres et reconstitue la fabuleuse généalogie qui mène à son histoire

J'ai beaucoup aimé ce roman. j'ai pris un réel plaisir à suivre l'histoire de cette jeune femme dont les repères ont volé en éclats. C'est bien écrit et passionnant comme peuvent l'être les soubresauts de l'histoire du 20ème siècle. A conseiller en lecture estivale ou hivernale.

Le Signal

Le Signal, de Ron Carlson, Gallmeister, 2011

"Pour la dernière fois, Mack et sa femme, Vonnie, partent camper dans les montagnes du Wyoming afin de se dire adieu. Enlisé dans les dettes et l'alcool, Mack a peu à peu contraint Vonnie à renoncer à l'amour profond qui l'avait attirée vers l'Ouest, et la jeune femme a refait sa vie. Cette randonnée est un moment de complicité retrouvée, une ultime chance de se dévoiler l'un à l'autre. Pour Mack, cette expédition est aussi l'occasion d'exécuter une dernière mission pour le compte d'un intermédiaire douteux afin de sauver son ranch de la faillite. Au cœur des vastes étendues sauvages, guidé par un faible signal GPS, il doit retrouver une mystérieuse balise égarée lors d'un survol de la région. Mais cette mission se révélera bien plus périlleuse que prévu."

Petite lecture plus tranquille que le résumé ne le laisse supposer. Rien d'époustouflant. Un petit plaisir.

vendredi 10 juin 2011

Ombres

Ombres de Suzy Lee, Kaléidoscope, 2010

"Un grenier tout noir, une ampoule... une petite fille pleine d'imagination..."

Un splendide et délicat petit ouvrage graphique qui célèbre le pouvoir de l'imaginaire. Un beau livre...


mercredi 8 juin 2011

Bal de givre à New York

Bal de givre à New York, de Fabrice Colin, Albin Michel, 2011

"Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?"
Bon, je dois bien avouer que je n'avais pas réussi à aller au delà du second chapitre de "La Malédiction d'Old Haven" du même auteur. Pourtant je n'entends que des louanges à son propos. Alors j'ai décidé de persister. J'ai acheté ce titre en me disant "premier bon point : il n'est pas long", "second bon point : vu le résumé et la couverture,  je vois déjà une dizaine de lectrices qui le liront". Et je l'ai lu. 
Et figurez-vous que j'ai trouvé cela plaisant. Certes, l'héroïne me laisse de marbre, voire m'insupporte légèrement. Certes, le début est un tantinet niaiseux, mais l'on sent vite que quelque chose de grave est là, sous la couche de neige... Alors on gratte! Et la fin, même si elle sent le réchauffé, est sympa. Résultat : une lecture intéressante. Pas passionnante. Intéressante, et c'est déjà pas mal !

Requins d'eau douce

Requins d'eau douce, Heinrich Steinfest, Carnet nord, 2011.

"Un corps flotte dans une piscine au vingt-huitième étage d’un immeuble viennois : déchiqueté et unijambiste. Une minuscule prothèse auditive gît au fond du bassin. Aucune piste sérieuse en vue. L’homme aurait été tué par un requin, ce qui ressemble plutôt à une mauvaise plaisanterie. Richard Lukastik, de la police de Vienne, prend les choses en mains. A 47 ans, l’inspecteur passe pour antipathique mais irréprochable, retors et fou. Il se déplace en Ford Mustang or mat, n’écrase jamais ses cigarettes, dîne chaque soir d’une soupe chez ses parents, n’utilise pas de gants au sens propre comme au figuré, admire le philosophe Ludwig Wittgenstein dont il a toujours un livre en poche qu’il ouvre à l’occasion à n’importe quelle page pour trouver un sens à sa journée. L’enquête est à l’image de celui qui la mène : mordante et dubitative."

Je reste dans le flou avec ce roman. Je l'ai lu de la première à la dernière ligne. Je n'ai sauté aucune page, aucun paragraphe, aucun chapitre. Et je reste dans le flou. C'était inattendu. De longues digressions, toutes intéressantes et biens écrites. Un personnage atypique à la limite du politiquement incorrecte et qui m'a parfois exaspérée. Une intrigue dont le dénouement, s'il n'est pas secondaire, ne nous parait pas essentiel. Enfin pas tout de suite. Parce qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu être explorées de manière plus approfondie. Je reste donc aussi sur ma faim.Vienne semble fascinante mais n'est qu'effleurée. 
En fait, tout ne semble qu'effleuré tandis que le personnage principal est exploré dans ses moindres détails. Le roman tourne autour de lui et de sa manière d'être avant tout. Et je crois que c'est exactement ce qui m'a ennuyé. L'auteur aurait pu prendre un peu de recul vis à vis de son personnage et s'approcher plus près de l'intrigue et de son décors. Laborieux...




dimanche 5 juin 2011

zzzz... zzzz....

ZZZZ...ZZZZ..., de Philippe Corentin, École des loisirs, 2007.

"Le narrateur entreprend de dessiner une histoire de loups. Mais ce sont des mouches qui naissent sous son crayon. Et voilà une drôle d'histoire qui commence pleine de malentendu et de quiproquos..."

Philippe Corentin dans l'absurde et le drôle, comme d'habitude, aurais-je envie de dire. J'ai beaucoup ri et les enfants aussi, surtout quand il s'agit de tourner le livre pour suivre les dialogues des mouches...

samedi 4 juin 2011

Le Caveau de famille, Katarina Mazetti, Gaia, 2011

"Après l’immense succès du Mec de la tombe d’à côté, nous sommes des centaines de milliers de lecteurs à nous demander ce qu’il advient de Désirée, la bibliothécaire, et de Benny, le paysan.
Elle dévore avec autant d’ardeur les livres et les produits bio, lui élève des vaches et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c’est terminé pour toujours. Et si ça marche. Comme le disait un critique littéraire suédois : « Le quotidien tue l’amour, la vie de famille l’enterre. » C’est gai. Bienvenue dans le caveau de famille ! Pétillant et jubilatoire."

ça, c'est la présentation de l'éditeur... En fait, c'est d'un ennui ! On regrette ! On tourne les pages à la recherche de ce qui nous avait tant plu dans le premier volet et on se rend à l'évidence : Le mec de la tombe d'à coté n'aurait pas dû avoir de suite... Tant pis pour nous !

jeudi 2 juin 2011

Litli

Litli de Catherine Leblanc et Séverine Thévenet, Éditions Où sont les enfants, 2007.

"Pour aller vers l'invisible, y a-t-il un chemin ?"


Un moment de magie avec les photos et les marionnettes de Séverine Thévenet et les phrases de Catherine Leblanc lunaire... ou solaire ! Au choix... Une ballade à lire et relire.

vendredi 20 mai 2011

Nos cousins les dinosaures

Nos cousins les dinosaures, Christophe Bataillon, P'tit glénat, 2010

"Incroyable mais vrai ! Et si les hommes avaient croisé la route des dinos ? Qu’est-ce que ça donnerait ? D’abord une rencontre explosive au creux d’une vallée ! Suivie d’une réconciliation et d’une cohabitation pas piquée des hannetons !"

Un livre vraiment super pour les petits qui aiment les dinosaures. Pas de texte. Des illustrations en double page. Des détails à foison plein d'humour et de poésie. Une histoire mignonne même si un peu triste (selon des enfants de 3/4 ans)... Mais je n'en dis pas plus... J'ai beaucoup aimé le travail de l'auteur.

jeudi 19 mai 2011

Le bonheur prisonnier

Le Bonheur prisonnier, Jean-François Chabas, illustré par David Sala, Casterman, 2011.

"Un jour le petit garçon entend la voix du grillon porte bonheur de la maison qui lui demande de le libérer. Impensable, pas question d’éloigner la chance de la maison, de la famille. Et pourtant…"

Le thème du grillon du foyer très bien interprété par les deux auteurs de "La Colère de Banshee" (déjà un vrai régal). Une pure merveille aussi bien pour l'écriture que pour les illustrations (inspirées... très inspirées !)

mercredi 18 mai 2011

Matriochka

Alors le premier mais pas le dernier puisque j'en ai 20 à lire...

Matriochka, de Sandra Nelson, illustré par Sébastien Pelon, Flammarion, 2009. 

"Au coeur de la forêt russe, vit une modeste famille moujiks, Ivan, Natacha et leurs cinq adorables filles..." 
Et voilà, c'est parti ! Dans la forêt, il y aussi une effroyable ogresse (Baba Yaga, comme de juste !) et les cinq "adorables" petites filles vont devoir ruser pour échapper à l'appétit de la sorcière... Nous connaîtrons finalement l'origine des matriochka, ces fameuses poupées russes qui s'emboitent les unes dans les autres.
Les illustrations sont superbes, et l'histoire se veut aussi proche que possible d'un conte traditionnel. Nous y trouvons la sorcière, la forêt sombre, la figure du héros , et bien sûr ,la série d'épreuves, sans laquelle la victoire serait bien mal acquise... Peut-être est-ce inspiré d'une légende russe ? J'ai, pour ma part, beaucoup aimé...