mardi 5 octobre 2010

Corps, de Fabienne Jacob, Buchet Chastel, 2010.

"Chaque jour, Monika arrive la première à l’Institut de beauté. Elle est étrangère, d’origine polonaise, et n’aime pas cette ville impersonnelle et grise où elle travaille. Chaque jour, avant l’arrivée des clientes, elle pense avec nostalgie à son enfance, dans une ferme, dans un vrai pays, avant, avec de vraies saisons. Elle se souvient qu’avec sa soeur elles ne pensaient qu’à une seule chose : comment vient-on au monde ? Monika observe, écoute, juge parfois les femmes qu’elle voit défiler dans sa cabine. Toutes lui racontent des histoires, des plus anodines aux plus intimes."

Déception, quand tu nous tiens ! Alors là ! Pas moyen d'aimer ! Pourtant, l'histoire m'avait accrochée, et je trouvais l'idée plutôt bonne,  puisqu'il est vrai que les femmes se déshabillent vraiment dans les instituts... Hélas ! Trois fois hélas ! L'écriture est vraiment lassante, ces souvenirs qui remontent d'un ennui flagrant, et on ne voit pas trop où l'auteur veut en venir, sauf à juger de façon catégorique les femmes qui passent entre les mains de son personnage comme si elle avait obtenu, par une magie secrète, le moyen de ne pas en faire partie. ça n'est ni drôle ni beau... à éviter... J'aurais dû le lire en librairie avant, je regrette de l'avoir acheté !

Impératrice de Chine

Impératrice de Chine, de Pearl Buck, Omnibus, 2008.

Ascension d'une jeune mandchoue au trône d'impératrice de Chine avec intrigues et trahisons, comme il se doit, sur fond de conflit des boxers.

Le contexte de l'histoire traite d'une période de l'histoire qui m'était inconnue ou presque. J'ai donc trouvé de l'intérêt à lire le premier roman de cet opus. Je ne connaissais pas Pearl Buck. son nom me ramenait à des années de littérature que je n'ai que très rarement côtoyées : les livres lues par ma mère entre autres. J'ai aimé ce roman, cette fresque devrais-je dire car il s'agit d'une immense fresque historique avec comme figure de proue la jeune orchidée qui deviendra l'impitoyable impératrice laissant pour y parvenir l'amour d'un homme et d'un enfant. C'était beau et en même temps un brin ennuyeux quand on ne partage pas le gout du détail historique dans les romans... Trop d'intrigues peut-être... Indigestion de détails...
Par contre, je vais conseiller cet auteur à tout ceux qui aiment ce genre car elle possède une belle écriture fluide qui ne s'embarrasse pas de fioritures, d'une grande efficacité. Un vrai plaisir de lecture.
Mais pas un coup de cœur pour moi.

dimanche 3 octobre 2010

Une bonne épouse indienne

Une bonne épouse indienne, Anne Chérian, Mercure de France, 2010.

"A la base de la vie de famille en Inde, il y a les mariages arrangés. C’est une des traditions à peu près immuables encore aujourd’hui maintenue par les mères, les grand-mères, les tantes et les belles-mères, très soigneusement à l’insu ou presque des principaux intéressés.
Neel a beau avoir étudié aux États-Unis et être devenu un brillant anesthésiste dans le plus grand hôpital de San Francisco, il n’y échappera pas — malgré son passeport américain et sa pétulante maîtresse californienne. Au cours d’un bref voyage en Inde, le piège se referme sur lui et le voilà marié à Leila qu’il n’a vue qu’une fois.
Certes, elle est belle, douce, cultivée, intelligente — bien plus qu’il ne l’imagine — mais il n’en veut pas. Obligé de la ramener avec lui à San Francisco, il va lui mener la vie dure, avec comme seule idée de s’en débarrasser."

C'est un beau roman qui se lit d'une traite tant l'écriture est fluide. Pas d'arrêt sur la case sentimentalisme. Juste une histoire inattendue. Pourtant un bémol : je n'avais jamais lu de livre sur ce sujet et je le trouve assez superficiel. J'aurais aimé que la partie sur les mariages arrangés qui finissent mal soit plus développée. On ne fait que survoler les vrais problèmes : mariage mixte, racisme latent des anciens émigrés blancs, femme battue... C'est un peu dommage. Le personnage féminin y aurait gagné en profondeur et le livre aussi. C'est pour cela qu'il reste un livre léger. Attention ! Je l'ai aimé tel qu'il est !