mercredi 29 juin 2011

La société des S

La société des S, de Susan Hubbard, École des loisirs, 2011

"Ariella a toujours cru que son père, Raphael Montero, était végétarien, souffrait d'un lupus l'empêchant de se promener en pleine lumière... Elle n' a jamais quitté le manoir familial suivant les cours dispensés par son père. Jusqu'au jour où Mrs McGarritt, la personne chargée de lui faire la cuisine, l'emmène dans sa propre maison pour rencontrer sa nombreuse famille. Ari découvrira alors la vie d'une famille "ordinaire" et deviendra amie avec Kathleen, une des filles de Mrs McGaritt. Petit à petit, Ari va se poser des questions concernant son père, le soupçonnant même d'être un vampire..."

L’École des loisirs qui surfe sur la vague ! ça m'a bien fait rire et ce d'autant plus qu'il le font avec un roman très intellectuel pour le sujet (c'est quand même l'école des loisirs !). Je dois bien l'avouer, j'ai rapidement cessé de rire. Non pas que le roman soit triste... Non ! Je dirais plutôt ennuyeux et surréaliste. Une gamine de 13 ans qui passe sans problème de sa routine à la vie de vampire, qui n'est pas affolée par sa transformation, ni révoltée par ce qu'elle implique, qui part sur les routes seule (inspirée par Kerouac à 13 ans ! On rêve !) sans se préoccuper de son père tant aimé contre lequel elle ne se révolte pas... C'est moins réaliste que les romans de série B sur le même sujet. Même la boutonneuse de "La maison de la nuit" a des réactions plus "vraies" que l’héroïne de ce roman ! C'est dire !
Point positif, ça m'a donné envie de lire Kérouac... Et il y a deux autres tomes de prévus ! Allez savoir ce que cela me donnera envie de lire ensuite !  ^_^

Un été sans les hommes

Un été sans les hommes, de Siri Hustvedt, Actes Sud, 2011.

"Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari entretient avec une femme plus jeune qu’elle, Mia quitte brusquement New York pour se rendre dans le Minnesota et se réfugier quelque temps auprès de sa mère octogénaire. Parcours d’une femme blessée en forme de "lecture de soi" et d’inattendue épiphanie personnelle, ce roman solaire – féministe au meilleur sens du terme – irradie d’une énergie aussi rebelle que stimulante."

Une petite lecture plaisante mais avec beaucoup de digressions sans grand intérêt. L'intellectualisation de la situation est sans doute à l'origine de l'ennui qui nous prend parfois. J'ai aimé les citations de poèmes mais on lit cette histoire avec détachement. La violence des sentiments est assourdie par un style détaché. On aurait aimé rire, pleuré ou grincer. On ne fait que soupirer. J'ai bien aimé mais n'en ferais pas non plus un panégyrique. Sans plus.

mercredi 22 juin 2011

Les Monstres de Templeton

Les Monstres de Templeton, de Lauren Groff, Plon, 2008.

" Le jour où je revins à Templeton, en pleine disgrâce, le cadavre d'un monstre mesurant près de seize mètres émergea à la surface du lac Glimmerglass ". Ainsi s'ouvre Les Monstres de Templeton, un roman qui balaie deux siècles d'histoire : celle d'une jeune fille à la recherche de son père, et celle d'un village, ancrée dans l'Amérique profonde, au milieu des légendes et des secrets de famille. A la suite d'une déconvenue amoureuse, Willie Upton frappe à la porte de la vieille demeure où vit encore sa mère, Vivienne, ancienne hippie devenue baptiste fervente sur le tard... Au lieu du réconfort qu'elle vient y chercher, Willie trouve le village sens dessus dessous, chamboulé par l'apparition d'un animal démesuré, et découvre un terrible mensonge : son père existe bel et bien, elle n'est pas le fruit hasardeux des amours libres de sa mère, mais bien la fille d'un homme connu et reconnu dans Templeton. Lancée dans une enquête à rebondissements pour retrouver son père, elle part sur la trace de ses ancêtres et reconstitue la fabuleuse généalogie qui mène à son histoire

J'ai beaucoup aimé ce roman. j'ai pris un réel plaisir à suivre l'histoire de cette jeune femme dont les repères ont volé en éclats. C'est bien écrit et passionnant comme peuvent l'être les soubresauts de l'histoire du 20ème siècle. A conseiller en lecture estivale ou hivernale.

Le Signal

Le Signal, de Ron Carlson, Gallmeister, 2011

"Pour la dernière fois, Mack et sa femme, Vonnie, partent camper dans les montagnes du Wyoming afin de se dire adieu. Enlisé dans les dettes et l'alcool, Mack a peu à peu contraint Vonnie à renoncer à l'amour profond qui l'avait attirée vers l'Ouest, et la jeune femme a refait sa vie. Cette randonnée est un moment de complicité retrouvée, une ultime chance de se dévoiler l'un à l'autre. Pour Mack, cette expédition est aussi l'occasion d'exécuter une dernière mission pour le compte d'un intermédiaire douteux afin de sauver son ranch de la faillite. Au cœur des vastes étendues sauvages, guidé par un faible signal GPS, il doit retrouver une mystérieuse balise égarée lors d'un survol de la région. Mais cette mission se révélera bien plus périlleuse que prévu."

Petite lecture plus tranquille que le résumé ne le laisse supposer. Rien d'époustouflant. Un petit plaisir.

vendredi 10 juin 2011

Ombres

Ombres de Suzy Lee, Kaléidoscope, 2010

"Un grenier tout noir, une ampoule... une petite fille pleine d'imagination..."

Un splendide et délicat petit ouvrage graphique qui célèbre le pouvoir de l'imaginaire. Un beau livre...


mercredi 8 juin 2011

Bal de givre à New York

Bal de givre à New York, de Fabrice Colin, Albin Michel, 2011

"Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?"
Bon, je dois bien avouer que je n'avais pas réussi à aller au delà du second chapitre de "La Malédiction d'Old Haven" du même auteur. Pourtant je n'entends que des louanges à son propos. Alors j'ai décidé de persister. J'ai acheté ce titre en me disant "premier bon point : il n'est pas long", "second bon point : vu le résumé et la couverture,  je vois déjà une dizaine de lectrices qui le liront". Et je l'ai lu. 
Et figurez-vous que j'ai trouvé cela plaisant. Certes, l'héroïne me laisse de marbre, voire m'insupporte légèrement. Certes, le début est un tantinet niaiseux, mais l'on sent vite que quelque chose de grave est là, sous la couche de neige... Alors on gratte! Et la fin, même si elle sent le réchauffé, est sympa. Résultat : une lecture intéressante. Pas passionnante. Intéressante, et c'est déjà pas mal !

Requins d'eau douce

Requins d'eau douce, Heinrich Steinfest, Carnet nord, 2011.

"Un corps flotte dans une piscine au vingt-huitième étage d’un immeuble viennois : déchiqueté et unijambiste. Une minuscule prothèse auditive gît au fond du bassin. Aucune piste sérieuse en vue. L’homme aurait été tué par un requin, ce qui ressemble plutôt à une mauvaise plaisanterie. Richard Lukastik, de la police de Vienne, prend les choses en mains. A 47 ans, l’inspecteur passe pour antipathique mais irréprochable, retors et fou. Il se déplace en Ford Mustang or mat, n’écrase jamais ses cigarettes, dîne chaque soir d’une soupe chez ses parents, n’utilise pas de gants au sens propre comme au figuré, admire le philosophe Ludwig Wittgenstein dont il a toujours un livre en poche qu’il ouvre à l’occasion à n’importe quelle page pour trouver un sens à sa journée. L’enquête est à l’image de celui qui la mène : mordante et dubitative."

Je reste dans le flou avec ce roman. Je l'ai lu de la première à la dernière ligne. Je n'ai sauté aucune page, aucun paragraphe, aucun chapitre. Et je reste dans le flou. C'était inattendu. De longues digressions, toutes intéressantes et biens écrites. Un personnage atypique à la limite du politiquement incorrecte et qui m'a parfois exaspérée. Une intrigue dont le dénouement, s'il n'est pas secondaire, ne nous parait pas essentiel. Enfin pas tout de suite. Parce qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu être explorées de manière plus approfondie. Je reste donc aussi sur ma faim.Vienne semble fascinante mais n'est qu'effleurée. 
En fait, tout ne semble qu'effleuré tandis que le personnage principal est exploré dans ses moindres détails. Le roman tourne autour de lui et de sa manière d'être avant tout. Et je crois que c'est exactement ce qui m'a ennuyé. L'auteur aurait pu prendre un peu de recul vis à vis de son personnage et s'approcher plus près de l'intrigue et de son décors. Laborieux...




dimanche 5 juin 2011

zzzz... zzzz....

ZZZZ...ZZZZ..., de Philippe Corentin, École des loisirs, 2007.

"Le narrateur entreprend de dessiner une histoire de loups. Mais ce sont des mouches qui naissent sous son crayon. Et voilà une drôle d'histoire qui commence pleine de malentendu et de quiproquos..."

Philippe Corentin dans l'absurde et le drôle, comme d'habitude, aurais-je envie de dire. J'ai beaucoup ri et les enfants aussi, surtout quand il s'agit de tourner le livre pour suivre les dialogues des mouches...

samedi 4 juin 2011

Le Caveau de famille, Katarina Mazetti, Gaia, 2011

"Après l’immense succès du Mec de la tombe d’à côté, nous sommes des centaines de milliers de lecteurs à nous demander ce qu’il advient de Désirée, la bibliothécaire, et de Benny, le paysan.
Elle dévore avec autant d’ardeur les livres et les produits bio, lui élève des vaches et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c’est terminé pour toujours. Et si ça marche. Comme le disait un critique littéraire suédois : « Le quotidien tue l’amour, la vie de famille l’enterre. » C’est gai. Bienvenue dans le caveau de famille ! Pétillant et jubilatoire."

ça, c'est la présentation de l'éditeur... En fait, c'est d'un ennui ! On regrette ! On tourne les pages à la recherche de ce qui nous avait tant plu dans le premier volet et on se rend à l'évidence : Le mec de la tombe d'à coté n'aurait pas dû avoir de suite... Tant pis pour nous !

jeudi 2 juin 2011

Litli

Litli de Catherine Leblanc et Séverine Thévenet, Éditions Où sont les enfants, 2007.

"Pour aller vers l'invisible, y a-t-il un chemin ?"


Un moment de magie avec les photos et les marionnettes de Séverine Thévenet et les phrases de Catherine Leblanc lunaire... ou solaire ! Au choix... Une ballade à lire et relire.