mercredi 12 décembre 2012

Atomka

Atomka, de Franck Thilliez, Fleuve noir, 2013
"Entre le moment où s'arrête la vie et celui où commence la mort, il existe une frontière. Certains l'ont explorée...
À quelques jours de Noël une affaire d'envergure démarre pour Lucie Hennebelle et Franck Sharko, policiers dans la fameuse section criminelle du 36, quai des Orfèvres. Christophe Gamblin, journaliste de faits divers, est retrouvé mort de froid, enfermé dans son congélateur. Sa collègue est amie a disparu, alors qu'elle enquêtait sur un dossier explosif dont personne ne connaît le contenu. Sa seule trace est son identité griffonnée sur un papier détenu par un enfant errant très malade, aux organes déjà vieillissants. En parallèle, une ancienne affaire de femmes enlevées refait surface : des victimes jetées vivantes mais inconscientes dans des lacs quasi gelés, et secourues in extremis grâce à des coups de fil mystérieux à la police.
Tandis que l'enquête s'accélère, Sharko est confronté à de vieux démons. Une ombre évolue dans son sillage, jouant avec lui de manière dangereuse. Un duel secret et cruel s'engage alors, détruisant le flic à petit feu..."
Encore un bon policier de Thilliez ! Décidément, ça devient une habitude ! Juste un reproche toute de même. Si vous n'avez pas lu Syndrôme E et Gattaca, vous risquez de ne pas comprendre grand chose à l'histoire personnelle des deux flics. Et il est crucial de la comprendre cette fameuse histoire personnelle ! Donc, soit lire en survolant, soit lire les deux autres avant d'entamer Atomka qui vous transportera alors assez loin.
Ce qui est bien avec cet auteur, c'est que l'on apprend plein de choses... sur la vie rude en montagne avec Vertige, sur les boucles temporelles dans L'anneau de Moebius, sur l'atome et ses conséquences dans Atomka... Une vraie mine d'info ce Thilliez ! ;-))

jeudi 25 octobre 2012

Rentrée littéraire


Rentrée littéraire oblige, l'automne commence toujours pour moi sous un tas de feuilles imprimées, reliées, et dont certains possèdent des couvertures qui n'engagent absolument pas à la lecture (qui a dit aux communicants des éditeurs que la bouille même bonhomme d'un auteur pouvait faire vendre un livre ? ben, franchement, c'est pas gagné pour certains...) Mais je m'y suis astreint. C'est sans doute la dernière fois. Parce que j'en ai assez de dépenser de l'argent pour des livres sans intérêt.

Prenons le "Comme une bête" de Madame Sorman... Et bien, heureusement qu'elle remercie son monde à la fin, parce que Safran Sfoer écrit beaucoup mieux sur le sujet... et franchement la vie de son boucher ne nous excite guère...

Le "Swamplandia " de Madame Russell aurait pu être moins... long.... pour en arriver là...

"Quel trésor !" nous cueille un brin, et l'écriture y est si ciselée, si magnifique que force est de reconnaitre que, même si je me suis un peu ennuyée, le livre accroche et nous entraine...

Il me reste "Peste et Choléra" de Monsieur Deville que je viens de commencer. Et déjà, je trouve les phrases peu propices à une lecture sereine (je veux dire par là que si je dois relire deux fois chaque phrase pour en comprendre le sens, c'est qu'il y a un petit soucis dans l'écriture me semble-t-il)
Ensuite, il y a le Guenassia, le Joncour, le Schneck et l'Olasdottir... J'appréhende ! Je pourrais toujours me rabattre sur le Thilliez pour me consoler... à moins que je ne tombe sur une perle... Ma perle de la rentrée... nous verrons cela...

mercredi 10 octobre 2012

Un Week-end en famille

Un Week-end en famille, François Marchand, Cherche-midi, 2012.

"Faire la connaissance de ses beaux-parents n'est jamais chose facile. Surtout s'ils habitent en Samouse, région que le jeune marié va apprendre à connaître le temps d'un week-end interminable. Dès le vendredi soir, il lui est évident que cela se passera mal. Mais jusqu'à quel point? Et l'impulsivité dont il fera preuve est-elle due à son état psychologique déjà bien dégradé ou à la rencontre de plein fouet avec cette diabolique région? "

Avec Marchand, on s'attend toujours au pire. Et le pire que vous puissiez imaginer n'est jamais assez. Après avoir adoré "Plan social", j'attendais avec une certaine impatience le roman suivant de cet auteur, et je ne suis pas déçue. Quelle rigolade ! Et même si ce rire là grince furieusement (la scène chez Ikéa m'a rappelé de "bons" souvenirs... sauf que ma comparaison était beaucoup plus morbide), c'est un rire libérateur. Certes, Marchand se moque méchamment ( Teulé est gentil à côté... très, très gentil, même) mais quel bonheur ! Et même si l'opus n'a pas pour objectif de nous faire réfléchir, il y a sous la couche épaisse de cynisme, un vérité cinglante qui ne manque pas de nous interpeler.

mardi 4 septembre 2012

Monsieur le Commandant

Monsieur le Commandant, Romain Slocombe, NIL, 2011

"Écrivain et académicien, Jean-Paul Husson a amplement contribué à faire briller les lettres françaises dans le Paris de l'avant-guerre. Il s'est désormais retiré dans la petite ville que nous nommerons Andigny, en haute Normandie, pour se consacrer à son œuvre, habitée par un catholicisme fervent, qui s'accompagne de plus de plus d'un antisémitisme " patriotique ". Jean-Paul Husson est un bon père de famille et un époux attentif, jusqu'au jour où son fils, Olivier, avec lequel il entretient peu d'affinités, lui présente sa jeune épouse, Ilse, une actrice allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. Alors le drame s'insinue et la lettre prend soudain une autre tournure."

Comme ce livre est dérangeant !  Mais dans le bon sens. Dérangeant, parce que sans justifier l'attitude parfois révoltante de certains intellectuels entre 1935 et 1945, ce roman nous donne une vision d'un mode de pensée courant à l'époque, qui a conduit nombre de ces intellectuels à ignorer la réalité de ce que représentait l'occupation et l'idéologie allemande (tout comme certains intellectuels ont ignoré la réalité du stalinisme). C'est un beau et bon livre. Lu d'une traite. On espère longtemps, tout en sachant la fin inéluctable et tellement désespérante.

vendredi 20 juillet 2012

Vertige

Vertige, Franck Thilliez, Fleuve noir, 2011.

"Un homme se réveille au fond d'un gouffre, au coeur d'un environnement hostile, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet, l'un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres. Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? Bientôt, une autre question s'imposera, impérieuse : jusqu'ou faut-il aller pour survivre ?"

Je l'avoue de suite... J'adooore Thilliez... C'est pas croyable ce que cet homme là arrive à me faire lire ! Par exemple, ce huis clos étouffant sur cet ancien alpiniste n'avait pas grand chose pour me plaire. Je l'avais pris entre midi et deux, histoire de feuilleter quelque chose pendant le repas (et oui, je lis en mangeant ! Je sais, c'est pas bien, pas poli, et tout et tout... mais manger sans rien faire d'autre que regarder le plafond ou le ciel nuageux, c'est perdre du temps d'après moi, surtout au boulot... Et les collègues ? Joker!) Bien mal m'en a pris. Je ne l'ai pas lâché. Et je l'ai fini trois heures plus tard. Gloups... Heureusement que lire fait partie de mon boulot, sinon j'étais cuite !
Donc, vous l'aurez compris, c'est assez palpitant. On ne regrette pas de s'y plonger, et on déplore de le finir aussi vite.

La liste de mes envies

La liste de mes envies, Grégoire delacourt, JC Lattès, 2012.

"Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange. sa vie n'a rien d'un beau roman ni d'un film affreux. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, 18.547.301€ lui tombent dessus."

Ce roman commence plutôt bien... et puis il y a la rupture que l'on attend, le moment où tout bascule. Bon, moi je suis plutôt d'accord, l'argent ne fait pas le bonheur (mais il y contribue fortement, surtout en ces temps de crise). Et puis, ce personnage tout en douceur qui devient tranchant, on y croit moyennement. En fait, en refermant l'ouvrage, je me suis prise à penser que Jocelyne aurait gagné en profondeur en vivant sous la plume d'une femme. Et qu'il n'y avait qu'un homme pour imaginer qu'une héroïne puisse se résigner à ce point et ne pas renaitre. Car Jocelyne meurt. Oui, parfaitement. Elle n'existe plus. Ce que la méchanceté et le deuil n'étaient pas parvenus à accomplir, la trahison y parvient. Et c'est plutôt mal vu, peu crédible, car la trahison d'un homme même si il est l'élu (ce qui n'est pas vraiment le cas dans ce roman) n'est rien comparé à la perte d'un enfant.
Ce que je reproche le plus, donc, à ce roman, c'est de ne pas m'avoir convaincue. Je n'y ai pas cru. Et ça c'est pire que tout. Même le PS, I love you de Cecelia Ahern était plus crédible (et Dieu sait que j'ai trouvé ce bouquin affligeant), c'est dire.


samedi 16 juin 2012

La Saga Vorkosigan

La Saga Vorkosigan, Intégrale 1, Lois Mc Master Bujold, Nouveaux Millénaires, 2011

"Née en 1949 dans l'Ohio, Lois McMaster Bujold est l'auteur de nombreux romans. Sa monumentale Saga Vorkosigan, saluée par quatre prix Hugo, deux Nebula et deux Locus, (fait inégalé dans l'histoire de la science-fiction) raconte les nombreux épisodes de la vie de son héros éponyme, Miles Vorkosigan."

Pour ma part je viens de lire Chute libre et L'Honneur de Cordélia et je trouve ça vraiment bien. Bien écrit. Bien développé. Histoire originale et qui pourtant coule de source. Aucun problème de compréhension pour la néophyte que je suis... Des héros attachants et une intrigue prenante. Je me demande pourquoi personne n'a encore eu l'idée d'en faire un film...

mardi 29 mai 2012

Non, non, je ne suis pas morte... le blog non plus...
C'est juste que cette année 2012 est assez... remplie, mais pas forcément de très bons livres...
Alors je lis, mais je n'ai pas envie de chroniquer... Même pas pour critiquer, c'est dire !
Cela doit être la prochaine fin du monde qui me perturbe ^_^ Va falloir remédier à ça...

Bon en attendant, quatre livres pas mal...dans quatre genres différents.




vendredi 24 février 2012

Les filles, Lori Lansens, L'Archipel, 2010

"Rose entreprend d'écrire sa vie à vingt-neuf ans, sachant ses jours et ceux de Ruby, sa sœur, comptés. Qu'elles aient atteint cet âge relève déjà du miracle. Dans le comté de Baldoon, au Canada, Rose et Ruby mènent une vie hors du commun - elles sont siamoises - et tout ce qu'il y a de plus ordinaire, entourées de leurs parents adoptifs et de leurs nombreux amis. Ni monstres, ni merveilles, ni phénomènes de foire, elles sont les filles, tout simplement. Au fil de réflexions graves et drôles, se dessinent deux destins unis par la fatalité, mais surtout par un amour inconditionnel, plus grand que soi."

Je n'ai pas trop l'habitude de lire ce genre de livres : Ces histoires qui vous exposent des misères singulières dans un pathos à la limite de l'excessif. J'ai pourtant été intrigué. Je l'ai donc lu. On y suit avec intérêt l'aventure de ces deux jeunes sœurs siamoises si différentes. Mais je n'ai pas pris de plaisir à cette lecture. Peut-être que je ne vois que l'horreur de la situation et la fin tragique, là où d'autres verraient une aventure humaine. Alors, à ne conseiller qu'à ceux qui aiment ce genre là.

Hush Hush

Hush, Hush,  Tome 1 & 2, Becca Fitzpatrick, Le Masque, 2010

 "Dans la ville brumeuse de Portland, Nora tente de mener une vie ordinaire depuis la mort violente de son père quelques mois plus tôt. Lors d’un cours de biologie, elle fait la connaissance de Patch, qui vient d’arriver en ville. Il est séduisant, mystérieux, toutes les filles en sont folles, mais la vie de Nora est déjà bien trop remplie. Comment Patch peut-il en savoir autant sur son compte ? Pourquoi se retrouve-t-il toujours sur sa route quand elle cherche à l’éviter ? Alors que les deux adolescents se rapprochent, Nora prend peur. Un inconnu masqué attaque sa voiture, sa chambre est fouillée, mise à sac ; et quand elle appelle la police, tout est miraculeusement rentré dans l’ordre. Sans le savoir, Nora est devenue l’objet de la guerre qui agite les anges déchus et les Nephilim. Et en tombant amoureuse de Patch, elle va découvrir que la passion peut être fatale. "

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : c'est long, ennuyeux, mal écrit (traduit ?), tiré par les cheveux, pas original. C'est la collection Harlequin version surnaturel. J'en ai quand même lu deux tomes, parce qu'à la fin du premier, je ne voyais pas ce que l'auteur pourrait bien dire dans un second tome... Je n'ai pas été déçu ! C'était pire...
Si vous voulez de l'ange qui en jette, et qui ne vous ennuie pas, lisez La mort j'adore !, au moins, ça a le mérite d'être drôle et décalé !
Comme quoi un éditeur peu parfois vous décevoir amèrement en publiant n'importe quoi... Et c'est un succès mondial ! Et bien, il en faut peu...

L'Armoire des robes oubliées

L'Armoire des robes oubliées, Riikka Pulkkinen, Albin michel, 2012

"Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d'un cancer foudroyant et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu'elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu'elle a été beaucoup plus qu'une employée, et que son grand-père, peintre célèbre, l'a profondément aimée."

Long à démarrer, ce roman se révèle intéressant mais par extraordinaire. Il y a de beaux moments malgré les longueurs. Une certaine torpeur enveloppe cette lecture, et vous vous surprendrez certainement à souhaiter remuer pour vous en échapper...

mardi 7 février 2012

Janvier, c'est BD !

A la bibliothèque, en Janvier, c'est le mois BD... Donc j'acquière et je lis...
Deux ou trois choses que j'ai aimé ...






mardi 24 janvier 2012

Publications en berne

Non, je ne me suis pas réfugiée dans une sphère spatio-temporelle, incapable d'accéder au moindre livre !  Non ! En fait, j'ai lu beaucoup, mais beaucoup de suite... Donc forcément, je ne publie pas !
Parce que je ne juge pas essentiel de savoir que le dernier tome de la trilogie "la Lignée" de Benicio Del Toro est affligeante, que le second tome des aventures de Mlle Tarabotti est croustillant mais moins que le premier, que la suite de Thomas Passe-mondes est toujours aussi bien mais pas finie (arrrrghh)... Tout ça n'a pas beaucoup d'intérêt pour vous...

Autrement, je suis allée voir "A dangerous method" au ciné, et c'était vraiment vraiment bien... ça m'a donné envie d'en savoir plus sur Jung (merci S. M. pour le "petit" livre autobiographique...)