vendredi 19 août 2011

"Le poète" versus "7 jours à River Falls"

7 jours à River Falls, Alexis Aubenque, Calman Lévy, 2008

"Sarah Kent, issue d’une famille modeste, est une étudiante modèle et mène une vie paisible parmi l’élite de l’université de River Falls, une petite ville située dans les Rocheuses. Pourtant tout va changer un matin de printemps. Emy Paich et Lucy Barton, les deux meilleures amies de Sarah, quand elles étaient lycéennes, sont retrouvées atrocement mutilées sur les bords du lac de la forêt toute proche.Et blablabla blablabla blablabla "

Bon, autant le dire tout de suite : j'ai été déçue ! Mais vraiment extrêmement déçue ! J'avais pris ce roman policier pour faire ma rentrée en douceur avant de commencer à faire le tri dans les titres de la rentrée littéraire. On m'en avait dit beaucoup de bien... plusieurs personnes... Et là, patatras ! La déception !
Forcément, j'ai été obligée de prendre un Michael Connelly pour me rappeler ce qu'était un bon roman policier...
Donc, je ne parlerai pas d'Alexis Aubenque et de son pitoyable 7 jours à River Falls qui n'est qu'un amoncellement de clichés et de phrases types de romans policiers américains mal traduits... Mais plutôt du Poète de Michel Connelly (Pointdeux Éditions, 2011) ma nouvelle idole( ex-aequo avec Elmore Léonard) de roman policier.

"L’affaire est claire pour tout le monde : Sean McEvoy, de la police de Denver, s’est suicidé d’une balle dans la tête. Pour tout le monde, sauf pour Jack, son frère jumeau... Un mot retrouvé près du cadavre le met sur la piste d’autres suicides qui n’en étaient peut-être pas. Leur point commun : des lettres d’adieu reprenant des poèmes d’Edgar Poe. Ces meurtres vont se révéler l’oeuvre du tueur le plus redoutable de tous les temps..."


Un pur moment de bonheur. J'ai tourné les pages sans pouvoir m'arrêter. C'était vraiment un grand moment de lecture.. Une bouffée d'oxygène avant la rentrée et le truc imbuvable d'avant. C'est bien écrit ( et traduit ?), le suspens est haletant, les personnages sont intrigants et attachants... un bonheur...
 Aubenque : out ! Connelly : jeu, set et match ! 

Un petit mot pour finir sur Pointdeux Éditions qui a réinventé le livre de poche avec un format riquiqui, du papier bible et un sens de lecture inattendu... j'adore ! ça se glisse facilement dans le sac, ça s'ouvre sans problème, et ça se lit tout aussi aisément... Vivement qu'il y ait d'autres titres... Je me suis acheté tous ceux qui me plaisaient et j'ai offert les autres...

2 commentaires:

  1. Connelly c'est très bien - efficace, impossible à poser, aussi addictif que tu voudras, parfaitement documenté, psychologiquement viable. Mais je ne suis pas certain que ce soit de la littérature; c'est du cinéma. C'est monté comme un thriller, découpé comme un thriller, chapitré comme un thriller, marketé comme tel. La technique du cliffhanger est si appuyée qu'on a l'impression d'entendre derrière soi le bourdonnement de la bande-son toutes les trente pages. Je crois que Connelly, en maître du genre, dessine en creux ce que justement n'est pas la littérature - et qui est très précisément ce qu'un art de l'image ne peut pas dire, et à quoi il est pourtant, pour moi, intégralement cantonné.
    Mais tu liras fissa, comme je l'ai fait évidemment, parce que, quand même, c'est trop bon, la suite du Poète - "The Narrows" dans le texte, aucune idée du titre français -, tout comme tu achèteras pour la bibliothèque, si tu ne les as pas déjà, et à commencer par Les égouts de Los Angeles, tous les Harry Bosch - son héros récurrent -, dont ce sequel narre l'une des aventures.
    PS: vive les filles qui cèdent leurs Pontalis!
    PPS: et je récupère tous les .2 qui traînent!

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  2. Pourquoi faudrait-il que ce soit du cinéma ? Parce son écriture est visuelle, efficace , qu'elle ne se perd pas en digressions inutiles (car il y a des digressions utiles parfois) ? Je pense sincèrement que l'efficacité de son écriture tient à sa façon de voir lui-même son histoire lorsqu'il l'imagine. C'est extrêmement difficile d'écrire si justement ce que l'on voit en imagination. C'est pourquoi il a toute mon admiration.
    - J'ai déjà de nombreux Harry Bosch à la bibliothèque, et je compte acheter le dernier.
    - Et tu n'auras pas mes .2, PrBatblind... Que je ne te vois pas voler autour la prochaine fois que tu viens ;-)

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